Des barils de sirop d’érable 2.0
À Saint-Louis-du-Ha!-Ha! dans le Bas-Saint-Laurent, l'entreprise Hybrix propose des barils de sirop d’érable connectés afin d'en assurer le suivi lors du transport.
La compagnie bas-lauren‐ tienne Hybrix munit ses barils d'un code QR et d'une puce électronique d'identification par fréquence radio (RFID). Ces technologies assurent au propriétaire la localisation de ses barils en temps réel.
Pierre-Olivier Dufresne, copropriétaire d'Hybrix, ex‐ plique que cette petite pla‐ quette technologique, inté‐ grée au moment de la coulée du plastique, permet de dé‐ tecter le baril dans un rayon de 20 mètres. Une lecture de données est effectuée lors‐ qu'un tonneau entre ou sort par les portes de l'édifice.
L'objectif principal est la traçabilité des contenants de sirop d'érable. Chaque acéri‐ culteur peut ainsi connaître en temps réel l'emplacement de son baril lors du transport et en entrepôt.
La technologie a pu être testée par le président des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie, Justin Plourde, et l'acéricul‐ teur, Sylvain Patry. Grâce aux barils de sirop d'érable connectés, ces derniers y voient une meilleure organi‐ sation du travail.
Lorsque les barils vont chez un acheteur ou à Laurie‐ ville à l'entrepôt, il y a des mil‐ liers de barils, et là, il faut re‐ trouver et retourner à chaque producteur son baril à lui, ex‐ plique Justin Plourde. Ça va nous permettre d'être ca‐ pables de retracer les barils dans chaque pile et peut-être d'améliorer ce système-là.
En ayant une puce RFID, ça va éviter les erreurs de trans‐ cription, parce que changer une lettre peut causer des er‐ reurs de classement. Ça va amener de la rapidité et de l'efficacité, renchérit pour sa part le co-propriétaire de l'Érablière la Coulée Creuse, Sylvain Patry.
La production de sirop augmente chaque année au Québec et le Bas-SaintLaurent n'échappe pas à cette tendance. En 2022, la région a enregistré une production re‐ cord de sirop d'érable.
L'industrie acéricole se doit d'être à la pointe de la techno‐ logie, croit Pierre-Olivier Du‐ fresne, co-propriétaire d'Hy‐ brix. L'entreprise bas-lauren‐ tienne envisage de profiter de l'engouement pour les pro‐ duits d'érable en créant d'autres technologies inno‐ vantes.
Ce serait dans un futur pas trop loin d'intégrer même des algorithmes de traitement pour faire en sorte de trouver la recette qui provoque la re‐ cette d'un sirop de qualité A, soutient-il.
On pourrait donner la bonne nouvelle aux autres acériculteurs pour obtenir du sirop de qualité supérieure pour tous.
Pierre-Olivier Dufresne, copropriétaire d'Hybrix
Selon les informations de Fabienne Tercaefs