Main-d’oeuvre indépendante : le CISSS de la Côte-Nord demande l’aide de Québec
Aux prises avec un recours à la main-d’oeuvre indépen‐ dante qui plombe son bud‐ get, le Centre intégré de santé et de services so‐ ciaux (CISSS) de la CôteNord interpelle le minis‐ tère de la Santé pour l’ai‐ der dans sa gestion de per‐ sonnel.
Le CISSS a envoyé une lettre en novembre 2022 dans laquelle l'organisation indique vouloir être accompagnée par le gouvernement pour ré‐ duire le recours à maind’oeuvre indépendante sur les trois prochaines années. Tou‐ tefois, le CISSS n'a pas divul‐ gué davantage d'informations sur le contenu de cette lettre.
Ce type de main-d’oeuvre a un impact important sur les finances de l’organisation. Le recours à la main-d'oeuvre in‐ dépendante pourrait même atteindre des sommets au CISSS de la Côte-Nord en 2023.
La part de son budget qui est consacrée à la maind'oeuvre indépendante ne cesse d'augmenter depuis les dernières années. Elle aurait même plus que doubler en trois ans.
En 2019-2020, près de 7 % de son budget était versé à la main-d'oeuvre indépendante. En 2021-2022, cette catégorie de travailleurs avait grugé 17 % de son budget annuel.
En mai dernier, le CISSS prévoyait que le recours à la main-d'oeuvre indépendante allait représenter près de 70 % de son déficit record anticipé de 70 millions de dollars pour l'année financière en cours, soit l’année 2022-2023.
Il s’agit d’un déficit cinq fois plus grand que celui enregis‐ tré en 2018.
Pour remédier à ses défis de main-d’oeuvre, le CISSS af‐ firme être déjà en action avec certaines centrales syndicales dans le but de trouver des so‐ lutions à l’interne.
Du côté du Syndicat des intervenants et des interve‐ nantes de la santé du NordEst québécois (SIISNEQ), on se dit content de cette dé‐ marche de la part du CISSS.
Les problématiques soule‐ vées dans la lettre, c’est sûr qu’en tant que syndicat ça fait longtemps qu’on les dénonce, note la présidente du syndi‐ cat, Karine Ouellet-Moreau.
Le SIISNEQ évalue que le coût de la main-d’oeuvre indé‐ pendante est trois fois plus élevé que celui pour les em‐ ployés du réseau public.
Un son de cloche similaire à celui de l’Alliance du person‐ nel professionnel et tech‐ nique de la santé et des ser‐ vices sociaux qui affirme aussi s’inquiéter du recours à la main-d’oeuvre indépendante cette fois-ci par le CISSS de la Gaspésie.
Avec les informations de Lambert Gagné-Coulombe