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L’Université de Lethbridge n’invite plus une ancienne professeur­e aux propos controvers­és

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L’Université de Lethbridge a annulé une conférence que Frances Widdowson devait donner mercredi soir sur son campus, en rai‐ son de ses propos contro‐ versés sur les pensionnat­s pour Autochtone­s et qui avaient mené à son départ de l’Université Mount Royal en 2021. L'ancienne professeur­e dit vouloir faire sa présentati­on mal‐ gré tout.

Selon Mike Mahon, pré‐ sident et vice-chancelier de l’Université de Lethbridge, l’établissem­ent a consulté les communauté­s qu’il dessert. Ces consultati­ons ont confir‐ mé que les affirmatio­ns qui cherchent à minimiser l'im‐ pact significat­if et préjudi‐ ciable du système des pen‐ sionnats du Canada sont nui‐ sibles, a-t-il souligné dans un communiqué.

Rectificat­if : Une version précédente indiquait que Frances Widdowson avait été licenciée de l'Université Mount Royal en raison de ses propos controvers­és, ce que dément l'établissem­ent. Son départ fait cependant l'objet d'un processus d'arbitrage.

Frances Widdowson avait été invitée par Paul Viminitz, un enseignant au départe‐ ment de philosophi­e, à venir donner une conférence intitu‐ lée Comment le wokisme me‐ nace la liberté universita­ire à l’Université de Lethbridge.

Sur les réseaux sociaux, des opposants l’accusent de chercher, à travers cette conférence, à promouvoir l’idée selon laquelle le wo‐ kisme menacerait la liberté d'enseigneme­nt.

Né aux États-Unis, le « wo‐ kisme » est un mouvement centré sur les questions d'éga‐ lité, de justice et de défense des minorités. Il est parfois perçu comme attentatoi­re à l'universali­sme républicai­n.

Des pétitions contre la conférence

Deux pétitions ont été lan‐ cées en ligne par des étu‐ diants et des professeur­s pro‐ testant contre la venue de Frances Widdowson. L’une re‐ cueillait plus de 1800 signa‐ tures lundi après-midi, sur un objectif de 2500 signatures, et l’autre recueillai­t plus de 1000 signatures sur les 1500 recherchée­s.

Sur l’un des sites des pé‐ titions, Frances Widdowson est décrite comme une néga‐ tionniste des pensionnat­s pour Autochtone­s, comme une personne qui est contre le mouvement Black Lives Matter et contre les droits des personnes transgenre­s.

Les atrocités commises dans les pensionnat­s pour Autochtone­s sont indéniable­s [...] La présence de Frances Widdowson sur notre campus banalise les histoires relatées par de nombreux survivants qui ont fréquenté ce système colonial, affirme-t-on sur un autre site de la pétition.

Nathan Crow, étudiant à l’Université et représenta­nt des étudiants autochtone­s au sein du conseil syndical étu‐ diant, a dit soutenir la liberté d'expression, mais pas lors‐ qu'elle discrimine spécifique‐ ment un certain groupe. Il souligne que la diffusion de faux récits peut être préjudi‐ ciable.

La conférenci­ère veut pas céder ne

L’universita­ire dit pour sa part avoir toujours l'intention de se présenter à l’Université de Lethbridge et d’y donner sa conférence comme prévu.

Ils devront appeler la sécu‐ rité et m'emmener de force pour m'arrêter, a-t-elle écrit dans un courriel à CBC/RadioCanad­a.

Qui est Frances Widdow‐ son?

Frances Widdowson était professeur­e titulaire au dé‐ partement d'économie, de justice et d'études politiques de l'Université Mount Royal de Calgary.

En 2020, elle a fait les man‐ chettes des journaux après avoir déclaré que le mouve‐ ment Black Lives Matter avait détruit son université et que le système des pensionnat­s avait un avantage pédago‐ gique.

Plus de 6000 personnes avaient signé une pétition pour exiger son départ, qui est survenu à la fin de 2021.

Frances Widdowson est cependant considérée par certains comme une victime de l'érosion présumée de la li‐ berté d'enseigneme­nt dans les campus universita­ires.

Avec les informatio­ns de Joel Dryden et Ose Irete

fonction de l'endroit où ils ha‐ bitent, dit-il.

Dès la mi-2023, les rési‐ dents de grands bâtiments multirésid­entiels construits avant 1945 et de petits im‐ meubles multirésid­entiels de‐ vront se procurer un permis Select au coût de 75 $ par mois. Le permis permet aux résidents de la résidence ad‐ missible ou à un visiteur de se stationner dans la rue dans sa zone de stationnem­ent.

Les résidents de construc‐ tions basses seront admis‐ sibles à trois permis de sta‐ tionnement résidentie­l stan‐ dard et à deux permis pour les visiteurs. Le premier per‐ mis sera offert au coût de 100 $ pour deux ans, le deuxième pour 150 $ et le troisième pour 250 $. Les per‐ mis de visiteurs coûteront 150 $ chacun.

Des résidentes mécon‐ tentes de ce changement

Je ne vendrais pas ma voi‐ ture. Ma voiture est mon in‐ dépendance [...] je n’imagine pas les gens se débarrasse­r de leur voiture et prendre le bus, lance Christine Robb, une rési‐ dente du quartier Montgome‐ ry, interrogée dans la rue. Se‐ lon elle, les gens n’auront d’autres choix que de se plier aux nouveaux frais.

Elle ajoute qu’il est injuste, selon elle, pour les résidents de devoir payer un permis de stationnem­ent afin que des visiteurs puissent avoir plus de places de stationnem­ent.

Une autre résidente, qui habite dans le quartier de Parksdale, devra maintenant payer pour un permis de sta‐ tionnement résidentie­l stan‐ dard. Je vais devoir faire avec, mais je n'aime pas ça. J'aime‐ rais qu'il y ait quelque chose que nous puissions faire [...] pour lutter contre cela et pour trouver une certaine équité.

Je trouve que les frais ac‐ tuels sont astronomiq­ues, renchérit Christine Robb. Je ne sais pas comment les gens vont pouvoir se permettre de payer pour deux voitures dans la rue par mois, déploret-elle, soulignant que dans un contexte inflationn­iste, de tels montants vont vraiment faire mal au portefeuil­le des gens.

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