Sécurité dans le métro : des élus à Toronto critiquent le maire
Un groupe de conseillers municipaux à Toronto de‐ mandent dans une lettre combien va coûter l'ajout de 80 policiers pour pa‐ trouiller le réseau de trans‐ port en commun et si ce plan réduira véritablement la violence.
Les six élus reprochent au maire John Tory d'avoir an‐ noncé ce plan la semaine der‐ nière sans consulter préala‐ blement le conseil municipal.
Les agents, déployés à la suite d'une série d'attaques dans le métro, les autobus et les tramways, seront payés en heures supplémentaires.
La Ville n'a pas chiffré le coût de cette mesure, mais le conseiller municipal Gord Perks dit que la facture s'élè‐ vera à des millions de dollars.
Tout comme les autres si‐ gnataires de la lettre (les conseillers Amber Morley, Ale‐ jandra Bravo, Ausma Malik, Josh Matlow et Paula Flet‐ cher), il craint aussi que les Noirs et les Autochtones soient stigmatisés à nouveau, sans parler des sans-abri et des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
Il y a une variété d'ap‐ proches possibles pour ac‐ croître la sécurité et le bienêtre dans les transports pu‐ blics [pas seulement l'ajout de policiers].
Extrait de la lettre de conseillers municipaux cri‐ tiques du maire
La conseillère Fletcher note que nombre de sansabri se réfugient dans les sta‐ tions de métro quand il fait froid. Il faut un plan pour eux, dit-elle.
Des « jeux politiques », dit le maire
Dans une déclaration, le maire John Tory rétorque qu'il collabore avec la Commission de transport (CTT) et la police pour trouver des « solu‐ tions ».
C'est décevant de voir que certains conseillers préfèrent jouer à des jeux politiques.
John Tory, maire de Toron‐
to
Le maire ajoute qu'il prône des solutions à court terme comme l'ajout de policiers, mais aussi des investisse‐ ments à plus long terme afin de s'attaquer aux causes sous-jacentes de la violence.
Il cite entre autres l'impor‐ tance des programmes de tra‐ vailleurs sociaux et des ser‐ vices en matière de santé mentale.