La Saskatchewan devrait-elle légaliser des plateformes des paris sportifs privées?
L’une des plateformes de paris sportifs la plus connue du marché cana‐ dien, PointsBet, incite le gouvernement de la Sas‐ katchewan à légaliser les sites web de paris sportifs de la province.
Selon les chiffres commu‐ niqué par l'Association cana‐ dienne des jeux, Canadian Ga‐ ming Association (CGA), les Canadiens dépensent environ 14 milliards de dollars par an sur les plateformes de paris sportifs non réglementés du marché noir.
Au début de l’année 2022, l’Ontario est devenu la pre‐ mière province au Canada qui a annoncé la légalisation des sites web de paris sportifs.
La Saskatchewan, comme la plupart des autres pro‐ vinces, compte un opérateur de paris sportifs, dont les re‐ venus vont directement au gouvernement provincial.
La Commission autoch‐ tone des jeux de hasard de la
Saskatchewan (SIGA) a lancé la plateforme en ligne Play‐ Now.com, en novembre der‐ nier, en partenariat avec le gouvernement de la Saskat‐ chewan.
Selon le directeur général de PointsBet Canada, Scott Vanderwel, l'Ontario a pris une mesure efficace pour faire face au marché gris.
Je pense que l'Ontario a pris une mesure qui s'est avé‐ rée très efficace pour gérer cette situation. Ainsi, l’Ontario a ouvert la voie à la légitimité et à la réglementation des opérateurs du marché noir, déclare Scott Vanderwel, sou‐ lignant que la Saskatchewan doit lui emboiter le pas pour ouvrir son marché de jeux en ligne à une concurrence aussi large que possible.
Récemment, près de 70 sites web étaient autorisés à fonctionner en Ontario, aux côtés de la plateforme en ligne de La Société des lote‐ ries et des jeux de l’Ontario (OLG).
Certains de ces opérateurs étaient considérés comme fai‐ sant partie du marché noir.
La principale chose que nous demandons, c'est que le gouvernement de la Saskat‐ chewan, ainsi que les autres gouvernements du pays, exa‐ minent le cadre ontarien et se demandent si ce cadre, avec des modifications locales, se‐ rait approprié pour leur pro‐ vince , affirme M Vanderwel.
Selon lui, la plupart des ré‐ sidents de la Saskatchewan jouent sur des plateformes qui ne font pas partie d'un cadre réglementaire et qui ne sont pas surveillés par les au‐ torités.
Il y a une partie du marché qui est visible par tout le monde, mais il y a également une autre partie du marché qui est moins visible et qui n'est pas gérée ou réglemen‐ tée de manière équivalente par les gouvernements, ajoute le directeur général de PointsBet Canada.
Notre point de vue est la meilleure solution, dans toutes les provinces, pour s’assurer que le gouverne‐ ment dispose des outils né‐ cessaires pour surveiller le marché.
Scott Vanderwel, directeur général de PointsBet Canada
Scott Vanderwel assure également que PointsBet Ca‐ nada n’entrera pas dans le marché saskatchewanais avant l’autorisation du gou‐ vernement provincial.
Les jeux en ligne sont une industrie qui bénéficie d'un ensemble de règles com‐ munes pour protéger les joueurs, ajoute-t-il.
Le directeur général du CGA, Paul Burns, précise que chaque province choisit sa propre voie qui convient à sa juridiction.
Chaque province choisit sa propre voie.
Paul Burns, directeur géné‐ ral du CGA
Je pense que la Saskatche‐ wan doit trouver un modèle qui lui convient, [...] elle de‐ vrait faire ce qui est le mieux pour la province, précise Paul Burns
De son côté, dans un com‐ muniqué adressé à CBC/Ra‐ dio-Canada, le gouvernement provincial a déclaré qu'il n'y a aucun projet d'ouverture du marché des jeux en ligne en Saskatchewan.
Avec les informations Kel‐ ly Provost