STLévis : une ultime rencontre de négociation samedi afin d’éviter la grève illimitée
La STLévis et le syndicat qui représente ses 110 chauf‐ feurs d'autobus se rencon‐ treront samedi afin de ten‐ ter d'en arriver à une en‐ tente et d'éviter le déclen‐ chement d'une grève géné‐ rale illimitée à compter de lundi.
Il est minuit moins cinq, laisse tomber le vice-pré‐ sident de la Société de trans‐ port de Lévis, Michel Patry.
Malgré la rencontre prévue samedi entre les deux parties, il a peu espoir que la grève gé‐ nérale illimitée soit évitée. Il a demandé au gouvernement Legault de nommer un man‐ dataire spécial dans ce dossier afin de dénouer l'impasse dans les négociations.
« Je pense qu'on est là » af‐ firme M. Patry, qui rejette la responsabilité de la grève sur le syndicat.
Outre les effets sur les usa‐ gers et la population, M. Patry estime que la grève pourrait faire perdre des contrats à la société de transports.
La veille, la STLévis a de nouveau demandé à Québec d'être reconnue comme un service essentiel, un critère qui obligerait les chauffeurs à offrir certains services, malgré la grève.
Joint par courriel vendredi après-midi, le cabinet du mi‐ nistre du Travail a semblé peu enclin à cette idée.
Seules les villes qui comptent plus de 350 000 ha‐ bitants sont assujetties à l’obligation de maintenir des services essentiels parce qu’en l’absence de transport en commun, l’augmentation du trafic automobile pourrait empêcher la circulation des véhicules d’urgence. explique Maude Méthot-Faniel, atta‐ chée de presse du ministre Jean Boulet.
Nous encourageons les parties à continuer de négo‐ cier de manière intensive avant l’exécution du mandat de grève du 13 février ajoutet-elle.
Gaspillage d'énergie
Pour Barbara Poirier, prési‐ dente du conseil central Qué‐ bec-Chaudière-Appalaches de la CSN qui représente les chauffeurs de la STLévis, la partie patronale perd son temps à demander à Québec de nommer un mandataire spécial. Ils auraient dû prendre cette énergie pour négocier! Cette semaine, on a été disponibles toute la se‐ maine, y'a pas eu de séance de négos déplore-t-elle.
Elle rappelle que le maire de Lévis Gilles Lehouillier a aussi refusé de s'asseoir avec les syndiqués, cette semaine.
Le syndicat demande à la
STLévis de faire preuve de da‐ vantage de « leadership » dans ce conflit de travail. Bar‐ bara Poirier croit que la Ville de Lévis devrait investir da‐ vantage d'argent dans le transport public.
Les chauffeurs de la STLé‐ vis sont sans contrat de tra‐ vail depuis décembre 2021.
Ils réclament de meilleures conditions de travail, et la fin de la sous-traitance, notam‐ ment. Ils ont été en grève pendant six jours, le mois der‐ nier.
Avec les informations de Flavie Sauvageau