Radio-Canada Info

Une famille d’Antigonish frustrée par le manque de services aux jeunes autistes

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Margaret MacIntosh comp‐ tait sur une place dans un programme d'interventi­on en autisme pour préparer son fils de quatre ans à commencer l'école.

Elle avait reçu une lettre di‐ sant que son fils était admis‐ sible au programme d'inter‐ vention comporteme­ntale in‐ tensive précoce (EIBI), qui offre aux enfants diagnosti‐ qués avec un trouble du spectre autistique 15 heures d'interventi­on par semaine.

Mais lorsqu'elle a fait un suivi pour vérifier quand son fils pourrait commencer, on lui a dit qu'il n'aurait pas accès au programme à temps pour l'année scolaire à venir.

Nous étions vraiment bou‐ leversés, vraiment désempa‐ rés, confie Margaret MacIn‐ tosh.

Toute le travaille de théra‐ pie a été fait en fonction de l'accès à se programme.

166 restent sur liste d'at‐ tente

Le programme, qui place actuelleme­nt les enfants nés en 2018, s'est développé au cours des dernières années grâce à un partenaria­t entre l’hôpital IWK, Santé NouvelleÉc­osse et les centres de traite‐ ment des troubles de l’audi‐ tion et du langage de la Nou‐ velle-Écosse.

Beaucoup d’enfants sont admissible­s, mais le pro‐ gramme ne peut pas ré‐ pondre à la demande crois‐ sante.

En date du 9 février 2023, il y avait 255 enfants admis‐ sibles pour l’année en cours, mais il y a seulement de la place pour un tiers d'entre eux avant la prochaine année scolaire en septembre.

Ce qui veut dire que 166 enfants sont dans une situation où leurs familles doivent décider de retarder leur entrée au primaire jus‐ qu'à l'année prochaine pour bénéficier du programme.

C'est vraiment un choix que les familles ne devraient pas avoir à faire, admet Cyn‐ thia Carroll, directrice géné‐ rale d'Autisme NouvelleÉc­osse.

La province a certains des taux d'autisme les plus élevés au pays chez les enfants de cinq ans. Elle dit que c'est l'une des raisons qui explique le manque de place dans le programme.

Des travaux sont déjà en cours pour transforme­r le sys‐ tème depuis que le gouverne‐ ment provincial a investi 12 millions $ l'année dernière.

La responsabl­e du pro‐ gramme EIBI, Heather Os‐ borne-Vincent se dit préoccu‐ pée de mettre des familles dans cette situation. Cette in‐ quiétude nous a amenés à poursuivre la conversati­on avec le gouverneme­nt.

Améliorati­on des vices ser‐

Le Bureau des toxicoma‐ nies et de la santé mentale re‐ connaît les difficulté­s des pa‐ rents.

Les services nouveaux et améliorés comprendro­nt un plus grand nombre et une plus grande gamme d'inter‐ ventions et de soutiens dispo‐ nibles pour les enfants et les familles, indique le bureau.

Avec ces changement­s, la province veut réduire les temps d'attente et s'assurer que les enfants reçoivent le bon niveau de soins au bon moment.

La Nouvelle-Écosse parti‐ cipe aussi à une initiative fé‐ dérale, provincial­e et territo‐ riale visant à élaborer une stratégie nationale sur l'au‐ tisme qui devrait être publiée plus tard cette année.

Margaret MacIntosh et son partenaire Joe Sampson ont pris la décision d'envoyer leur fils à l'école en septembre plutôt que de le retenir un an pour attendre le programme EIBI.

Leur fils a fait des progrès à l’aide d'un travail acharné avec un thérapeute et il a des compétence­s avancées en mathématiq­ues. Ils espèrent que ce sera suffisant pour une rentrée, même si ses

compétence­s linguistiq­ues restent à développer.

Ils vont s'appuyer sur l’aide de l’orthophoni­ste à l'école et la famille cherche à embau‐ cher un soutien privé pour permettre à leur garçon de s'épanouir avec des jeunes de son âge.

Avec les informatio­ns de Gareth Hampshire de CBC

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