Un couturier congolais fait revivre le patrimoine vestimentaire africain à Winnipeg

Zachee Bashengezi exer‐ çait le métier de couturier en République Démocra‐ tique du Congo depuis 1992. En 2008, il arrive au Canada et aspire alors à de nou‐ velles fonctions. Mais face aux besoins pressants, la communauté africaine du Manitoba en décidera au‐ trement.

Quelqu'un de la commu‐ nauté est venu me voir avec une machine à coudre en me disant qu’il avait appris que je cousais, raconte Zachee Ba‐ shengezi.

Le succès ne se fait pas at‐ tendre pour le couturier qui reçoit rapidement de nom‐ breuses commandes.

Les gens que j'ai rencon‐ trés attendaient de pouvoir faire confectionner leurs choses en Afrique et les rame‐ ner ici. Je suis devenu un sou‐ lagement pour tout le monde, confie le couturier.

Les habits permettent de se relier à sa culture d’autant plus que Zachee Bashengezi réalise des vêtements sur me‐ sure avec du wax, un tissu uti‐ lisé en Afrique subsaharienne.

Le wax est un textile de co‐ ton aux couleurs vives et aux motifs imprimés que de nom‐ breux pays d’Afrique centrale et de l’Afrique de l’ouest ont adopté dans leur mode au quotidien autant pour les femmes, les hommes que pour les enfants

A partir du Wax, on fa‐ brique les fameux pagnes qui serviront à la confection des habits.

Le couturier travaille aussi à partir du tissu bazin africain, un tissu soyeux qui peut s’agrémenter de broderies et de dentelles pour des cos‐ tumes de fête.

Aujourd’hui, la demande est si forte que le couturier ne peut pas toujours y répondre.

Il y a trop de commandes, je ne le nie pas ! (rires)

Zachée Bashengezi, coutu‐ rier

Zachée Bashengezi lance un appel à la communauté et se dit prêt à former la relève.