Taxes municipales : Andrée Laforest n’y voit pas d’ingérence
La députée de Chicoutimi et ministre des Affaires municipales, Andrée Lafo‐ rest, refuse de parler d'in‐ gérence alors que son mi‐ nistère effectue des vérifi‐ cations auprès de cer‐ taines villes qui ont consi‐ dérablement augmenté le compte de taxes de leurs citoyens.
La ministre a fait cette dé‐ claration vendredi à l’émission C’est jamais pareil après qu’elle eut révélé au Salon bleu que des vérifications étaient en cours auprès de certaines municipalités.
Elle avait précédemment été questionnée par la dépu‐ tée libérale Virginie Dufour qui déplorait que des municipali‐ tés aient refilé aux citoyens des hausses de taxes allant dans certains cas jusqu’à 28 %.
Andrée Laforest a rappelé que ce groupe de fonction‐ naires mandaté pour effec‐ tuer des vérifications s’occupe déjà d’accompagner les muni‐ cipalités qui en font la de‐ mande.
Les villes sont autonomes, mais quand on voit des hausses de taxes de 28 %, on a eu certaines communica‐ tions avec des citoyens et même avec des élus. Dans certaines municipalités, notre équipe est en contact avec ces villes pour savoir si elles ont besoin d’accompagne‐ ment, a expliqué la ministre.
Notre rôle évidemment est de mieux accompagner les municipalités le plus rapi‐ dement possible parce qu’on sait très bien que les élus et les conseillers municipaux sont imputables devant leurs citoyens.
Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales
Selon Andrée Laforest, au‐ cune ville de la région n’est ci‐ blée par ces vérifications, mais elle reconnaît qu’une hausse au-delà de 20 % repré‐ sente une somme impor‐ tante.
La hausse de 24, 28 %, c’est quand même beaucoup. Maintenant, est-ce qu’il y a de nouveaux projets? De nou‐ velles infrastructures? Est-ce qu’il y a de nouveaux ser‐ vices? C’est une évaluation à faire [...]
Les propos de la ministre ont fait réagir le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Jacques Demers, qui l'a invitée à la prudence dans ce dossier, rappelant que les municipali‐ tés sont des gouvernements de proximité qui ne sont pas sous la tutelle du gouverne‐ ment du Québec.
Il m’apparaît regrettable que la ministre commente des situations particulières alors que les budgets ont été adoptés démocratiquement, dans le respect des règles et alors que les élus municipaux concernés sont en mesure de rendre compte de leurs déci‐ sions auprès des citoyens, a-til ajouté par voie de commu‐ niqué.