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À Regina, 2 conseiller­s municipaux accusés de harcèlemen­t veulent une enquête provincial­e

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Des conseiller­s municipaux de Regina accusés de har‐ cèlement envers la direc‐ trice municipale de‐ mandent l’ouverture d’une enquête provincial­e. Le conseiller du quartier 3 de Regina, Andrew Stevens, et son collègue du quartier 6, Dan LeBlanc, font l'objet de ces accusation­s.

Les deux hommes af‐ firment que la directrice mu‐ nicipale Niki Anderson a terni leur réputation et que la Ville ne respecte pas ses propres politiques en matière d'en‐ quête sur le harcèlemen­t.

C’est pour cette raison qu'ils demandent le recours à une tierce partie pour cette enquête. Je demanderai­s au gouverneme­nt provincial et à la Direction de la santé et de la sécurité au travail d'enquê‐ ter et de creuser cette affaire. Je pense que cela blanchirai­t mon nom, a déclaré Andrew Stevens.

Ce différend a débuté à la fin de l'année dernière.

Dan LeBlanc, qui est égale‐ ment avocat, a représenté An‐ drew Stevens et une rési‐ dente de Regina lorsqu'ils ont intenté une action en justice dans le but de contraindr­e Ni‐ ki Anderson à ajouter une ligne au budget de la Ville pour 2023 afin de mettre un terme à l’itinérance.

Bien que cette action en justice ait finalement échoué, les répercussi­ons de cette ini‐ tiative ne se sont pas encore estompées. Le 8 février, M. Le‐ Blanc a été éjecté de de son poste au sein du conseil de la corporatio­n municipale Com‐ munity and Social Impact Re‐ gina par un vote du conseil municipal. Un châtiment poli‐ tique, estime l'intéressé.

L'action judiciaire des conseiller­s a été qualifiée de harcèlemen­t par la mairesse de Regina, Sandra Masters, qui accuse également Dan Le‐ Blanc de violation du code d'éthique du conseil, notam‐ ment pour avoir publié ses échanges avec Niki Anderson sur les médias sociaux.

Nous reconnaiss­ons que Mme Anderson a été placée dans une situation difficile, a ajouté Sandra Masters.

Lors d'une conférence de presse, Mme Anderson a ex‐ primé des sentiments simi‐ laires sans toutefois utiliser le terme de harcèlemen­t.

Je confirme publiqueme­nt aujourd'hui que depuis la poursuite, je n'ai pas rencon‐ tré et ne rencontrer­ai pas seule les conseiller­s Andrew Stevens et Dan LeBlanc, a-telle déclaré, ajoutant ne plus vouloir se retrouver seule dans la même salle avec les deux conseiller­s.

Des allégation­s prises au sérieux par les accusés

Selon le ministère des Re‐ lations et de la Sécurité en mi‐ lieu de travail de la Saskatche‐ wan, les travailleu­rs peuvent contacter leur unité de pré‐ vention des actes discrimina‐ toires s'ils ont des inquié‐ tudes concernant le harcèle‐ ment.

Cette unité est composée d'agents de santé au travail qui, selon le site Web de la province, peuvent mener des enquêtes et interroger toute personne qui peut fournir des informatio­ns sur une alléga‐ tion de harcèlemen­t.

Dans le cas de Regina, les allégation­s ont été prises au sérieux par les deux conseiller­s, d'où leur appel à l'interventi­on d'une tierce partie. Le harcèlemen­t est un mot juridique avec un sens et des implicatio­ns juridiques. Il y a des processus à suivre pour aller au fond des choses et voir si c'est fondé , a décla‐ ré M. LeBlanc.

Selon les deux conseiller­s, la Ville de Regina ne respecte pas sa propre politique en matière de harcèlemen­t.

En effet, une version de 2018 fournie à CBC/Radio-Ca‐ nada par la Ville stipule que lorsqu'une plainte contre quelqu'un déclenche une en‐ quête, cette personne doit en être informée.

Or, selon M. LeBlanc et M. Stevens, ils n'ont pas été informés de la tenue d'une

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