La N.-É. mise sur les conditions de travail pour se sevrer des infirmières itinérantes
Le premier ministre Tim Houtson croit que des conditions de travail amé‐ liorées peuvent convaincre des infirmières de venir travailler en NouvelleÉcosse, peut-être même davantage que les salaires.
Nous ne serons jamais la juridiction qui offre les meilleurs salaires. C’est la réali‐ té, a admis M. Houston après une rencontre du Cabinet jeu‐ di.
La Nouvelle-Écosse, comme plusieurs autres pro‐ vinces, requiert de plus en plus d’infirmières itinérantes ou voyageuses pour pourvoir des postes dans les hôpitaux et dans les établissements de soins de longue durée.
Mais cela a des avantages selon la ministre des Aînés et des Soins de longue durée, Barb Adams. Il y a actuelle‐ ment assez de personnel pour ouvrir la quasi-totalité des lits. Il y a 16 mois, 500 lits étaient fermés en raison de la pénurie de personnel.
Un échéancier de 2 à 4 ans
Selon la ministre de la San‐ té Michelle Thompson, un plan est en préparation pour remédier à la crise de res‐ sources humaines en santé et pourvoir le maximum de postes.
Le gouvernement cite aus‐ si plusieurs mesures prises au cours des derniers mois pour alléger la pression sur le sys‐ tème de santé, par exemple une augmentation de salaire pour les préposés aux bénéfi‐ ciaires, l’élargissement des champs d’exercice des infir‐ mières et des offres d’emploi pour toutes les infirmières di‐ plômées en Nouvelle-Écosse.
Michelle Thompson admet que la province aura besoin de deux à quatre ans avant de cesser de faire appel aux infirmières voyageuses.
Le chef de l’opposition, le libéral Zach Churchill, croit que les provinces devraient se consulter pour réduire leur dépendance aux infirmières d’agences de placement.
Nous nous retrouvons dans une situation où les pro‐ vinces essaient de se vider de leur propre main-d'oeuvre à un moment où nous en avons tous besoin et où toutes les provinces vont payer le double pour cette même main-d'oeuvre et payer un intermédiaire pour faciliter cela.
La cheffe du NPD Claudia Chender croit de son côté que la province doit rendre les conditions de travail plus at‐ trayantes puisque plusieurs travailleurs de la santé dé‐ plorent être dans l'impossibili‐ té de prendre des pauses pendant leur quart de travail ou se voir refuser des va‐ cances.
D’après un reportage de Michael Gorman de CBC