Le maire de Neguac toujours inquiet du manque de places en foyer de soins
Le maire de Neguac, dans le nord-est du NouveauBrunswick, s’inquiète du nombre diminué de places en foyer de soins dispo‐ nibles dans sa communau‐ té.
En janvier, le gouverne‐ ment provincial a révoqué les permis d’exploitation du Foyer Saint-Bernard et de la Villa Neguac.
Un permis d’exploitation temporaire vient d’être oc‐ troyé à l’individu intéressé à devenir propriétaire de la Villa Neguac, mais le Foyer SaintBernard est à présent inopé‐ rant
L’établissement de 23 lits a fermé ses portes la semaine dernière après le déménage‐ ment des deux dernières per‐ sonnes qui y résidaient, a indi‐ qué le maire de Neguac, Georges Savoie.
Au moment de la révoca‐ tion des deux permis, on avait donné aux 29 résidents que comptaient au total les deux foyers jusqu’au 17 février pour se trouver un nouvel en‐ droit où vivre. Ce ne fut finale‐ ment pas nécessaire à la Villa Neguac, qui demeure ou‐ verte. Certains des résidents du Foyer Saint-Bernard y ont d’ailleurs emménagé.
Les besoins pour des places en foyer de soins de‐ meurent criants dans la com‐ munauté, et personne ne se manifeste pour reprendre le contrôle du Foyer Saint-Ber‐ nard.
Marc-André Vienneau, un infirmier qui vient de prendre le contrôle de la Villa Neguac, explique que le foyer de 30 places sera complet le mois prochain. Il explique que sa priorité pour le moment n’est pas un agrandissement, mais plutôt la bonne gestion du foyer.
Le maire Georges Savoie désire qu’il y ait de 53 à 60 lits, comme auparavant, dans sa communauté. Il y a un déficit d’au moins 23 places mainte‐ nant que le Foyer Saint-Ber‐ nard est fermé.
Il précise par ailleurs que la demande est grande. Il ex‐ plique que plusieurs mois avant la révocation des per‐ mis, la province avait déjà commencé à rediriger les per‐ sonnes ayant besoin de soins spéciaux vers d’autres foyers, à cause des problèmes à ceux de Neguac.
Le gouvernement du Nou‐ veau-Brunswick n’a pas dit pourquoi les deux établisse‐ ments de soins ont perdu leur permis. Dans un courriel, Ro‐ bert Duguay, un porte-parole du ministère du Développe‐ ment social, a indiqué que les raisons ne pouvaient être di‐ vulguées, pour des raisons de confidentialité.
Des membres du person‐ nel et un fournisseur d’ali‐ ments de Caraquet ont toute‐ fois allégué que certaines fac‐ tures n’étaient pas payées. Le propriétaire Amarjeet Singh Jatana fait d’ailleurs l’objet de poursuites.
Dans un communiqué lun‐ di dernier, le ministère du Dé‐ veloppement social écrivait : Le propriétaire actuel du Foyer Saint-Bernard étudie encore différentes possibilités quant à l’avenir de l’établisse‐ ment.
Le maire de Neguac dit ne pas avoir entendu parler d’un intérêt pour l’établissement. Georges Savoie note que c’est un bâtiment datant des an‐ nées 1960, donc plus ancien que la Villa Neguac.
D’après le reportage d’Ai‐ dan Cox, CBC