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Le Bistro Sous le Fort accueille ses clients pour une dernière fois

- Flavie Villeneuve

Après plus de 23 ans aux commandes du Bistro Sous le Fort, les copropriét­aires ont décidé de tourner la page de cette aventure cu‐ linaire. La pénurie de main-d'oeuvre ou le contexte économique n’y sont pour rien dans cette fermeture: l’une des asso‐ ciées a tout simplement décidé de prendre sa re‐ traite.

C’était un choix de ma pré‐ cieuse et fidèle associée de prendre sa retraite, explique Johanne Lauzier. On a la chance d’avoir le même chef depuis plus de 19 ans aussi, il voulait aussi ralentir. Je ne voulais pas continuer seule.

On a décidé de passer à autre chose, lancent-elles d’une même voix, lors de leur passage à l’émission C’est en‐ core mieux l’après-midi. « On voulait laisser la place aux plus jeunes », a alors ajouté Katherine Corbeil.

Le restaurant a été acheté par le restaurate­ur Fabio Monti, qui est à la tête de L’Atelier situé sur Grande-Al‐ lée, selon les copropriét­aires. Le bistrot changera de nom, a alors indiqué Katherine Cor‐ beil. On est très fières que ce soit lui, il fait honneur à notre métier.

Ce petit restaurant au pied du funiculair­e dans le VieuxQuébe­c change donc de mains. On est dans le plus beau quartier de la ville, en‐ cense Katherine Corbeil.

Le défi d’être restaura‐ teur

Sans mon associée Jo‐ hanne, je n’aurais jamais réali‐ sé ce rêve d’avoir un restau‐ rant à moi, parce que dans ce métier on travaille beaucoup pour les autres. Je ne dirais pas qu’on a eu l’opportunit­é sur un plateau d’argent, mais il y a eu un momentum, relate Katherine Corbeil.

Les deux femmes recon‐ naissent par contre que la res‐ tauration n’est pas un milieu facile actuelleme­nt.

C’est plusieurs facteurs, oui il y a la retraite de Kathe‐ rine, mais il y a les enjeux de main d'oeuvre et surtout tout ce qui s’en vient : l’augmenta‐ tion du coût des aliments par exemple, l'arrivée des techno‐ logies dans la restaurati­on. Il faudra être créatif, inventif. Mais il y a une belle relève.

On était les Gaulois là-de‐ dans, un beau défi attend les jeunes. Mais quand on est passionné, on ne voit pas les défis de la même façon Johanne Lauzier

Malgré le fait que ce soit dans un quartier touristiqu­e, les deux associées se sont battues longtemps pour atti‐ rer une clientèle locale. On ne voulait pas que ce soit vu comme une trappe à touriste et ça c’est une réussite pour nous.

Dimanche, le livre des ré‐ servations est plein. De fidèles clients seront présents en soi‐ rée pour souligner l’histoire de ce restaurant. On sera dans l’émotion c’est sûr, conclut Katherine Corbeil.

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