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Damien Lussier est de retour sur la scène du Festival du Voyageur!

- Mathilde Gautier

Après plusieurs années d’absence, Damien Lussier reprend le chemin de la scène et se produira au Festival du Voyageur. Cette pause de plus de dix ans sonne comme une période assez sombre pour l’artiste qui confie avoir eu « une espèce de dépression ner‐ veuse ».

À la suite d'un divorce douloureux, il se retrouve dans une période compli‐ quée. J’ai trouvé ça très diffi‐ cile de retourner faire des spectacles parce que quand on n'est pas heureux dans la vie, on essaie toujours de trouver le chemin le plus facile et le chemin le plus facile pour moi, c'était de retourner au travail, livre Damien Lussier.

Le musicien veut se prou‐ ver à lui-même qu’il peut être comme tout le monde et ar‐ rête la musique pour se consacrer à une autre vie en travaillan­t pour la compagnie de trains CN.

Pendant presque 8 ans, je n’ai pas touché une guitare, je n’ai rien écrit, rien chanté. Je faisais beaucoup d'argent. J'avais tout ce que je voulais, mais, en même temps, il me manquait un côté artistique, poursuit le musicien.

La pandémie arrive et Da‐ mien Lussier est obligé de faire une pause dans son tra‐ vail, ce qui le conduit à réaliser que la musique est impor‐ tante pour lui.

Ce n'est pas juste de la mu‐ sique, ce n'est pas juste faire des spectacles, mais c'est aus‐ si une façon pour moi de m'exprimer. Et puis c'est une façon pour moi de me garder en bonne santé émotionnel­le‐ ment et aussi physiqueme­nt, explique-t-il.

Damien Lussier s’installe alors de nouveau dans l’Ouest canadien, en Saskatchew­an, et se replonge dans sa pas‐

sion.

Des chansons en fran‐ çais pour le jeune public

Damien Lussier est amou‐ reux de la musique dès le plus jeune âge. Franco-manitobain d’origine, il vit une partie de son enfance au Québec où il entre au conservato­ire de musique de Montréal à l’âge de 14 ans. Il écrit ses pre‐ mières chansons vers l’âge de 15 ans.

Il retourne au Manitoba en 1995 où il rencontre Ron Lamoureux qui deviendra son agent pendant un temps. Leur collaborat­ion n’est pas aussi fructueuse qu’attendu et leurs chemins se séparent.

Damien Lussier se met par hasard à développer sa propre musique, destinée au jeune public. Je me souviens encore, j'avais fait une démo de quatre chansons, la po‐ chette était en carton sur la‐ quelle il y avait ma caricature. Et puis j'ai envoyé ça à toutes les écoles dans l'Ouest cana‐ dien, en Alberta, en Saskat‐ chewan, au Manitoba, se sou‐ vient, en riant, Damien Lus‐ sier.

En français, SVP est une des premières chansons qu’il écrit, alors qu'il travaille à l'École Bonaventur­e, un éta‐ blissement d'immersion, à Selkirk. La chanson rencontre un certain succès à la radio dans les années 2000. Je l'ai écrite juste pour mettre un peu plus d'ambiance avec les jeunes en classe, se remé‐ more-t-il.

La chanson invite les jeunes à parler en français dans leur école, faisant ainsi la fierté de leurs parents et de leurs enseignant­s. Si les jeunes voient que c’est le fun de chanter en français, ça va leur donner envie de parler français, ajoute-t-il.

C’est une chanson que j’ai écrite vraiment pour l’immer‐ sion, mais qui peut aussi aller pour les jeunes des écoles de la DSFM… C’est finalement un peu pour tout le monde!

Damien Lussier, auteurcomp­ositeur-interprète et réalisateu­r

Hâte de reprendre le chemin de la scène

Ce sont ses anciens succès que Damien Lussier jouera durant le Festival du Voya‐ geur. L’artiste a aussi prévu de chanter quelques nouveau‐ tés, mais dont il garde le se‐ cret pour en faire la surprise.

Les jeunes qui m'écou‐ taient, ce sont des parents maintenant. C’est toujours bien de mettre les vieilles chansons pour eux aussi, s’amuse Damien Lussier qui a hâte de reprendre le chemin de la scène.

J'aime beaucoup faire les spectacles pour les jeunes parce que c'est une autre am‐ biance. Et puis ils sont très honnêtes et je trouve que c'est beaucoup mieux pour moi parce que j'aime l'honnê‐ teté, rapporte-t-il.

Damien Lussier est bien déterminé à aller au bout de sa passion et développer d’autres aspects de son travail artistique.

Je pense qu'on a tous un talent et il faut faire ce qu'on aime. C'est ça le but de la vie, c'est de faire ce qu'on aime. Ça, c'est le plus gros cadeau qu'on peut avoir. Ce n'est pas l'argent, le cadeau. Le cadeau, c'est faire ce qu’on est censé faire.

Damien Lussier, auteurcomp­ositeur-interprète et réalisateu­r

L’artiste veut poursuivre la musique pour le jeune public et a aussi créé son propre groupe, Électro Orange Pop. Ces deux aspects repré‐ sentent un peu comme le ying et le yang de ma person‐ nalité, confie-t-il.

Damien Lussier donnera cette année plusieurs concerts pour le jeune public les fins de semaine du Festival du Voyageur.

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