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Hilda Shangotola, l’artiste réginoise qui transforme les fruits en oeuvres d’art

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Hilda Shangotola est une artiste de Regina qui s’illustre par la sculpture sur des fruits, un art en‐ core peu répandu au Cana‐ da. Avec des pastèques, des tomates ou même des avo‐ cats, elle transforme des produits comestible­s en un festin non seulement pour l'estomac, mais aussi pour les yeux.

En regardant une pas‐ tèque ou une pomme, la plu‐ part des gens voient une col‐ lation. Hilda Shangotola y voit des cygnes, des fleurs et des visages qu'elle pourrait façon‐ ner.

Chaque type de fruit a ses propres qualités uniques, une texture, une couleur, une sa‐ veur. En tant qu'artiste, j'ai la possibilit­é de prendre ces qualités et de les transforme­r en quelque chose de vrai‐ ment envoûtant, explique la sculptrice.

C’est après avoir assisté à un mariage au Royaume-Uni, où elle vivait à l'époque, qu’est né son intérêt pour ce métier. Ainsi, après avoir vu l'exposition d'art fruitier, elle s'est surprise à y penser pen‐ dant des jours.

J'ai creusé un peu plus et j'ai découvert qu'il s'agissait d'une industrie à part entière [...] Je me suis dit que c'était quelque chose que j'aimerais vraiment faire moi-même, ra‐ conte-t-elle

Lorsque sa soeur luttait contre le cancer, Hilda Shan‐ gotola a alors vu l'importance d'incorporer des fruits et des légumes dans un mode de vie sain.

Depuis, elle a suivi des cours profession­nels et a sculpté pour tout, des événe‐ ments d'entreprise aux fêtes et aux mariages. La sculptrice donne aussi des cours pour enseigner à d'autres les com‐ pétences de la sculpture sur fruits.

Un travail qui suscite

l'intérêt

Désormais, Hilda Shango‐ tola partage son amour de la sculpture sur fruits avec d'autres personnes dans son École d'art des fruits à Regina. Ses élèves ont ainsi compris que les compétence­s artis‐ tiques traditionn­elles ne sont pas liées à leur capacité à sculpter des fruits.

J'avais tellement peur parce que je ne savais pas dessiner et que j'avais l'im‐ pression que l'art du fruit était réservé aux personnes qui savaient dessiner, recon‐ naît Chiome Okokwo, qui vit à l'ouest de Regina.

Les résultats finaux après son premier cours de base l'ont surprise. J'étais vraiment, vraiment fière de moi. Je ne pensais pas que je pouvais faire quelque chose comme ça, donc c'était épanouissa­nt.

J'adore voir leurs visages s'illuminer, sachant qu'ils ont pu créer quelque chose qui sort de l'ordinaire. J'adore leur tenir la main et les accompa‐ gner tout au long du proces‐ sus, se réjouit Hilda Shango‐ tola.

La sculpture sur fruits est une tradition populaire lors des mariages et des fêtes dans d'autres pays. Hilda Shangotola espère mainte‐ nant accroître sa popularité au Canada et espère que cela incitera davantage de per‐ sonnes à s'intéresser à cet art.

J'espère vraiment susciter une vague d'enthousias­me pour cet art et le faire connaître à un plus grand nombre de Canadiens, car il est encore peu répandu. Il y a de la place pour que beau‐ coup plus de gens ap‐ prennent cette compétence. J'espère pouvoir le faire à Regi‐ na et dans tout le Canada.

Avec les informatio­ns de Janani Whitfield

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