Les réservations non honorées ont des répercussions pour les restaurateurs
Le restaurant Le Baumier de l’Hôtel du Jardin à SaintFélicien a dû composer avec 37 clients qui n’ont pas honoré leurs réserva‐ tions samedi, ce qui repré‐ sente le quart des 140 places de l'établissement.
De plus, ces clients n'avaient pas annulé aupara‐ vant.
Ce phénomène de la clien‐ tèle défaillante, communé‐ ment appelé « no show », est en augmentation, selon le chef cuisinier de ce restau‐ rant, Sébastien Simard. Ainsi, celui-ci doit repenser l’organi‐ sation de son travail afin d’évi‐ ter les pertes.
Samedi, il y a 22 personnes qui ne se sont pas présentées en plus d’un groupe de 15 qui ne s'est pas présenté et qui n’a pas annulé. On a essayé de les rappeler et on n’a eu aucune réponse.
Sébastien Simard, chef au restaurant Le Baumier
Les motoneigistes pré‐ sents en grand nombre dans la région et la clientèle de l’hô‐ tel ont toutefois pu combler les places vacantes, pour cette fin de semaine de la Saint-Valentin.
C’est quand même beau‐ coup de travail. On se donne corps et âme pour servir nos clients puis des fois, ils ne se présentent pas. Alors ce qu’on fait, c’est de tout remettre sous vide pour ne pas perdre la nourriture et il faut prépa‐ rer de nouveau la nourriture restante. C’est beaucoup de travail, affirme M. Simard.
L’Association restauration
Québec (ARQ) a récemment interpellé le gouvernement du Québec afin d’autoriser les restaurateurs à imposer des frais en cas de non-présenta‐ tion à une réservation.
D’un côté, il faut sensibili‐ ser les consommateurs aux répercussions qu'ont les ré‐ servations qui ne sont pas ho‐ norées. De l’autre côté, il y a un moyen pour les restaura‐ teurs de se protéger davan‐ tage avec des applications comme Libro qui permettent de faire des réservations et qui permettent au restaura‐ teur de voir si un client a fait plus d’une réservation à diffé‐ rents endroits, explique la professeure de marketing à l’UQAC, Myriam Ertz.
La Loi sur la protection du consommateur stipule que la voie à emprunter pour les res‐ tauratrices et les restaura‐ teurs lésés n’est pas de préle‐ ver un montant sur une carte de crédit, mais plutôt d’utiliser les tribunaux.
D’après un reportage d’Annie-Claude Brisson