Plaidoyer de la FPJQ contre les abolitions de postes chez Québecor dans l’Est-du-Québec
La FPJQ Est-du-Québec, une section régionale de la Fé‐ dération professionnelle des journalistes du Qué‐ bec, déplore l'abolition de 240 postes chez Québecor annoncée jeudi dernier. Deux de ces postes le sont sur la Côte-Nord et en Gas‐ pésie.
Le seul journaliste de TVA à Baie-Comeau, An‐ dré Normandeau, ainsi qu'une journaliste pigiste pour l'agence QMI à Gaspé, Julie Côté, ont été remerciés.
Selon le vice-président de la FPJQ Est-du-Québec, Syl‐ vain Turcotte, il est impératif de garder les postes de jour‐ nalistes malgré la baisse des revenus publicitaires dans les médias.
Une région immense dé‐ laissée
Sylvain Turcotte a du mal à imaginer comment le bureau de TVA à Sept-Îles pourra cou‐ vrir l'entièreté de l'actualité sur la Côte-Nord. C'est un peu un non-sens, argue-t-il.
C'est comme dire que le journaliste Alexandre Cantin, le seul qui reste en poste à Sept-Îles, va couvrir 850 km de littoral. La population de
Manicouagan et de la HauteCôte-Nord a besoin de s’infor‐ mer et d’avoir une informa‐ tion de qualité.
Sylvain Turcotte, journa‐ liste et vice-président de la FP‐ JQ Est-du-Québec
Selon Sylvain Turcotte, il est nécessaire de protéger les postes de journalistes malgré la baisse des revenus publici‐ taires dans les médias.
Selon nos informations, il n’y a pas d’autre coupe du cô‐ té journalistique, mais il y en aurait peut-être d’autres du côté clérical et publicité, ajoute-t-il.
La suppression des deux postes envoie un mes‐ sage négatif à la population de la Côte-Nord et de la Gas‐ pésie, selon le président de la FPJQ, Michaël Nguyen.
La population de Baie-Co‐ meau, tout comme celle de la Gaspésie et de toutes les autres régions du Québec, mérite d’être informée comme le sont les habitants des grands centres.
Michaël Nguyen, président de la FPQJ
La FPJQ souhaite d'ailleurs que le projet de loi C-18 soit adopté rapidement par le gouvernement fédéral, afin que les géants du web redis‐ tribuent leurs revenus publici‐ taires aux entreprises média‐ tiques.
Selon Québecor et son PDG, Pierre Karl Péladeau, ces abolitions de postes sur‐ viennent en raison du ralen‐ tissement économique, d'une iniquité flagrante de la Société Radio-Canada par rapport aux diffuseurs privés, du fait des revenus publicitaires en‐ gendrés par le diffuseur pu‐ blic, et d'un traitement com‐ mercial hautement préjudi‐ ciable réservé à l'ensemble de ses services spécialisés par le distributeur Bell Télé.