Des citoyens toujours exaspérés par le bruit
Des citoyens de la rue Ya‐ maska sont toujours sans réponse concernant la construction d’un mur an‐ tibruit chez l’entreprise Géo-Roc-For dans le parc in‐ dustriel.
Pourtant, deux résolutions du conseil municipal de Sher‐ brooke autorisent cette construction. Ça nous réveille tous les matins, le tracteur avec les tuyaux, explique un citoyen du quartier, Jeff Smith. Bing bang bong... La sympho‐ nie des tuyaux tous les jours.
Excusez-moi de dire ça de même. On dirait que la ville se fout de nous autres complè‐ tement. Ils espèrent, je pense, qu'on va lâcher prise et qu'ils n'auront pas besoin de dé‐ penser.
Jeff Smith, citoyen de Sher‐ brooke.
Le citoyen craint l’été qui arrive. Il soutient que même l’hiver, avec portes et fenêtres fermées, le bruit se fait en‐ tendre. Imaginez l'été, ajoutet-il. C'est pas vivable l'été.
Dans un rapport remis à la ville en décembre dernier, l'ombudsman écrivait qu'un mécanisme efficace de com‐ munication pourrait être ins‐ tauré entre la ville et les entre‐ prises visées pour permettre d'identifier les préoccupa‐ tions des parties, de proposer des compromis acceptables et d'énoncer des engage‐ ments fermes.
Il est indiqué que le pro‐ cessus de plaintes des ci‐ toyens met les citoyens dans un carcan, croit une résidente, Hélène Lemire. On est tou‐ jours pris, ça fait du bruit, faites une plainte, complétez un formulaire. C'est comme si on essaie de tenir le citoyen sous silence par cette grosse machine administrative qu'on connaît.
La conseillère municipale Fernanda Luz est d’accord avec les citoyens, mais affirme que Geo-Roc-For, propriétaire des lieux, ne veut pas d'un mur sur son terrain.
On fait des démarches au‐ près du ministère de l'Envi‐ ronnement pour avoir une bande où on va pouvoir ins‐ taller le mur, explique la conseillère. Il y a toutes ces démarches en cours.
La ville a aussi décidé de faire une nouvelle étude de son, étude qui sera présentée prochainement au comité exécutif.
D’après le reportage de Jean Arel.