Radio-Canada Info

À 75 ans, Judith Stein est une légende du burlesque

-

Une légende canadienne du burlesque, Judith Stein, 75 ans, a passé des décen‐ nies à affiner l’art de la sé‐ duction et de l’effeuillag­e de vêtements. La BritannoCo­lombienne, qui vit à Nel‐ son, reconnaît qu’elle n’au‐ rait jamais imaginé conti‐ nuer à se produire sur scène à son âge.

À notre époque, quand c'était un travail, une profes‐ sion, vous vieillissi­ez générale‐ ment entre 45 et 50 ans [...] C'était un jeu de jeunes femmes.

Ce week-end, Judith Stein était de passage à Whitehorse pour interpréte­r l'un de ses numéros préférés dans le cadre du Camp Fantasy Bur‐ lesque. La septuagéna­ire avait l’habitude de se produire ré‐ gulièremen­t au Yukon, il y a de cela quelques décennies.

Je ne me définirai jamais [comme une artiste] bur‐ lesque. Je suis une strip-tea‐ seuse [...] c'est un numéro, je suis en fait une fille très gen‐ tille, plaisante-t-elle.

Vêtue d’un costume aux couleurs de l’arc-en-ciel, et te‐ nant un parapluie assorti, elle a montré ses meilleurs mou‐ vements au son de la chan‐ son Sam, You Made the Pants Too Long de Barbra Streisand. Burlesque oblige, le numéro a inclus un effeuillag­e, et le fait d’assumer son corps vieillis‐ sant dans une société obnubi‐ lée par la jeunesse et la beau‐ té.

Les seins sont un peu plus bas, les cuisses remuent un peu, j'ai des rides sur le visage, tant pis, j'ai réussi.

Judith Stein

Judith Stein confie aimer être plus âgée. Il y a une cer‐ taine sagesse. Je me sens bé‐ nie et c'est comme... 75? Meh! Et le fait qu'ils continuent de me payer pour me désha‐ biller, je trouve ça extrê‐ mement drôle.

Après avoir commencé à danser au début de sa ving‐ taine, l'artiste a fait une pause autour de la quarantain­e. En 2010, après plus de 20 ans de retraite, elle s'est retrouvée happée par le milieu pour quelques festivals et repré‐ sentations.

La plupart des strip-tea‐ seuses de ma génération, nous n'avons pas eu de cours de théâtre ou de danse [...] On est montées sur scène, on s’est débrouillé­es. J’en savais assez pour pointer mes orteils et avoir de jolies mains.

Une artiste burlesque lo‐ cale, Chérie Coquette, affirme que le manque de clubs de strip-tease à Whitehorse amène les gens à supposer que le burlesque est stricte‐ ment du strip-tease. Ils en‐ tendent strip-tease, et pensent au travail du sexe. C'est du théâtre, nuance-telle.

Du théâtre où vous vous déshabille­z de manière très artistique. Oui, nous sommes des strip-teaseuses et je n'ai pas de préjugés contre ce mot, mais en même temps, quand les gens [ont des préju‐ gés], je leur dis juste "venez voir mon spectacle!"

Chérie Coquette dit qu’elle et d’autres jeunes artistes sont inspirées par Judith Stein qui mentore désormais la jeune génération.

La Britanno-Colombienn­e n'hésite pas à partager son meilleur conseil. [En fait] c'est une histoire de divertisse‐ ment, tu peux être drôle, tu peux être ridicule. [...] J’ai la chance d'être une strip-tea‐ seuse de 75 ans, et cela m'étonne toujours!

Avec les informatio­ns de Virginie Ann

tis, qui étaient semi-no‐ mades], explique-t-il.

Le violon c’est le coeur de notre culture , ajoute Michael Audette.

La présidente de l'Union nationale métisse Saint-Jo‐ seph du Manitoba, Paulette Duguay, fait elle aussi valoir l’importance du Festival pour la préservati­on de la culture métisse.

Le Festival du Voyageur, c’est une grande fête cultu‐ relle qui célèbre l’histoire du Manitoba et on ne peut pas fêter l’histoire du Manitoba sans Louis Riel, note-t-elle.

Elle croit qu’en cette jour‐ née Louis Riel, il faut rendre hommage au chef métis. C’est une journée d’une grande im‐ portance. C’est pour faire hon‐ neur à Louis Riel et réclamer sa place dans la société en tant que Métis.

Lundi, l'Union nationale métisse Saint-Joseph du Mani‐ toba a d’ailleurs tenu la pro‐ cession de drapeaux métis au Fort Gibraltar.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada