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Le centre de pédiatrie sociale Accroche-coeur s’installe à Pointe-à-la-Croix

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Un bureau permanent en pédiatrie sociale pourra ainsi répondre aux besoins des enfants en difficulté­s sur le territoire de la Baiedes-Chaleurs.

L’organisme, qui dessert l'ensemble du sud de la Gas‐ pésie, avait déjà pignon sur rue à Chandler, mais avait be‐ soin d'un autre ancrage.

Nous avons un très grand territoire à couvrir, alors nous avons besoin d’un espace physique dans [la MRC] Avi‐ gnon où les besoins sont grands pour les familles vi‐ vant des situations de grandes vulnérabil­ités, men‐ tionne la Dre Élise Martin, pé‐ diatre et présidente d’Ac‐ croche-coeur.

Notre mission est d’aller vers les familles qui vivent des difficulté­s et qui ont besoin de services, rappelle la prési‐ dente d’Accroche-coeur,

La pédiatre souligne que souvent, le système tradition‐ nel ne parvient pas à re‐ joindre les familles ayant be‐ soin d’aide ou sinon, elles doivent attendre très long‐ temps sur des listes d’attente. Alors nous, on les retrouve et on les . accueille dans notre grande famille, indique la Dre Martin.

Le centre de pédiatrie so‐ ciale Accroche-coeur a récolté 173 000 $ pour le projet.

Avec l'argent recueilli, Ac‐ croche-coeur souhaite embau‐ cher des ressources supplé‐ mentaires pour travailler dans la MRC d'Avignon. On a déjà une travailleu­se sociale, mais nous aurons besoin d’une nouvelle personne en éduca‐ tion spécialisé­e ou en psy‐ choéducati­on pour appuyer notre travailleu­se sociale. On recrute aussi des médecins qui seront payés par la RAMQ, indique la docteure Élise Mar‐ tin.

Un bureau dans un mi‐ nibus

Accroche-coeur offrait déjà ses services depuis un an et demi sur le territoire, notam‐ ment grâce à un minibus-cli‐ nique adapté. Ce véhicule, qui se nomme le Mobilicoeu­r, ne pouvait toutefois pas rouler durant la saison froide.

Les nouveaux locaux de Pointe-à-la-Croix n’annoncent pas pour autant la fin pour le Mobilicoeu­r, fait valoir Élise Martin. Le véhicule per‐ mettra à l’organisme de conti‐ nuer à rejoindre un maximum de personnes à leur domicile.

Le "Mobilicoeu­r" est le fun parce qu’il agit comme un ter‐ rain neutre. Les familles aiment y entrer et nous confient des choses qu'elles ne nous confieraie­nt peutêtre pas dans un bureau.

Dre Élise Martin, pédiatre et présidente d’Accrocheco­eur

D’importants besoins sur le territoire

Le centre de pédiatrie so‐ ciale de la Gaspésie estime à 1500 le nombre d’enfants sus‐ ceptibles de bénéficier des services dans la MRC Avignon. La travailleu­se sociale Méla‐ nie Berthelot, qui est à l’em‐ ploi pour l’organisme depuis six mois, avoue avoir vu déjà beaucoup de jeunes en dé‐ tresse.

La vulnérabil­ité peut prendre plusieurs couleurs, dit-elle. On observe fréquem‐ ment des retards de dévelop‐ pement et de langage. On voit beaucoup d’anxiété et de troubles alimentair­es aussi. Elle ajoute que beaucoup de parents peuvent se sentir dé‐ munis et dépassés par la lour‐ deur des responsabi­lités fami‐ liales

Mélanie Berthelot se ré‐ jouit donc de pouvoir travaux dans des locaux fréquentés par les familles à longueur d’année. Éventuelle­ment, elle espère offrir des rencontres de groupe à la communauté. Notre objectif est de pouvoir répondre au plus grand nombre d’enfants et de fa‐ milles qui ont des besoins pour ça. Alors, assurément un centre et une équipe plus grande aussi vont nous aider, illustre-t-elle.

Nicole Lagacé, la mairesse de Matapédia et préfète sup‐ pléante de la MRC Avignon, abonde dans le même sens.

C’est un endroit stratégiqu­e parce que c’est quand même un noyau important au ni‐ veau de la région au niveau de la dévitalisa­tion aussi de nos secteurs, affirme-t-elle.

La Dre Élise Martin prévoit d'ouvrir le bureau de pédiatrie sociale en 2024. Une fois en fonction, la spécialist­e croit pouvoir compter sur le finan‐ cement récurrent de la Fon‐ dation du Dr Julien.

D'après le reportage de Jean-François Deschênes

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