Radio-Canada Info

La haute voltige de The Storyville Mosquito

- Patricia Tadros

On le connaît comme DJ et on se souvient de ses colla‐ borations avec les Beastie Boys, Radiohead, Arcade Fire et Gorillaz, pour ne nommer que ceux-là. C’est cependant avec son projet multimédia The Storyville Mosquito que Kid Koala s’amène à Québec.

Présenté dans le cadre du Mois Multi, The Storyville Mosquito est une perfor‐ mance de haute voltige pour la quinzaine d'artistes qui montera à ses côtés sur la scène du Diamant, les 22, 23 et 24 février. Le défi? Raconter une histoire qui sera projetée sur écran géant en temps réel.

Sur scène, un décor minia‐ ture, des marionnett­es, un trio à cordes, des caméras et Kid Koala au piano et aux tables tournantes. Ensemble, à chaque représenta­tion, l’équipe conçoit et projette un film d’animation en direct.

Le défi est celui de la syn‐ chronisati­on. C’est une choré‐ graphie très élaborée [...] Cha‐ cun d’entre nous a à peu près 500 cues à mémoriser! ex‐ plique le DJ qui vit à Montréal.

The Storyville Mosquito raconte l'histoire d'un mous‐ tique qui quitte la campagne pour la ville afin de réaliser son rêve, soit celui de se joindre à un orchestre. Son périple ne se fera pas sans heurts.

C’est une espèce de souris des villes, souris des champs, explique t-il.

C’est le deuxième spec‐ tacle du genre pour Kid Koala et son équipe après Nufonia Must Fall, qui a connu du suc‐ cès dans une centaine de salles à travers le monde.

Plusieurs nous deman‐ daient quelle est la suite? Votre prochain spectacle?

L’idée de ce moustique que Koala a dessiné en 2003 a donc pris forme.

L'influence de Chaplin

C’est une histoire sans pa‐ roles. Une influence directe aux films de Charlie Chaplin qu’il a découvert à six ans grâce à sa mère. Ç'a été un moment charnière. Un film qui réussit à captiver l’atten‐ tion de trois génération­s, à faire rire et pleurer… Je ne sa‐ vais pas ce qui se passait, mais je savais déjà à cet âge que quand j'allais être grand je voulais faire ça.

C’est dans cet esprit que Kid Koala a imaginé le spec‐ tacle.

Je pense que c’est une sur‐ prise pour le public. Il s'attend à un spectacle de marion‐ nettes, et se dit ce sera mi‐ gnon, on va rire, [mais] il ne s’attend pas à ce que ça ré‐ sonne chez lui d’un point de vue émotionnel. Oui, il y a du rire, des moments drôles, mais il y a des moments clés où l’émotion prend le dessus et on entend des gens reni‐ fler.

Il vante la beauté des dé‐ cors et les prouesses des ma‐ rionnettis­tes qui arrivent à in‐ suffler l’émotion nécessaire aux personnage­s. Vous serez surpris de ce qu’ils sont ca‐ pables de faire.

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