Radio-Canada Info

Fermeture d’écoles : des conseils scolaires en Ontario demandent la fin du moratoire

-

L'Associatio­n des conseils scolaires publics anglais de l'Ontario presse la province de lever le moratoire sur la fermeture d'écoles, disant que ses membres n'ont pas les moyens de garder ou‐ verts des établissem­ents sous-utilisés et vétustes.

Le moratoire avait été mis en place il y a six ans par l'an‐ cien gouverneme­nt libéral à la suite de critiques au sujet de fermetures d'écoles, particu‐ lièrement dans les secteurs ruraux.

À l'époque, la province avait indiqué qu'elle évalue‐ rait la façon dont les conseils scolaires décident de fermer une école.

Cet examen a-t-il été com‐ plété? Jusqu'à quand le mora‐ toire sera-t-il en place? Le bu‐ reau de l'actuel ministre de l'Éducation Stephen Lecce n'a pas répondu aux questions de La Presse canadienne.

La porte-parole du mi‐ nistre Lecce, Grace Lee, se fait toutefois rassurante.

Nous ne fermons pas d'écoles.

Grace Lee, attachée de presse de Stephen Lecce

Notre gouverneme­nt verse 14 milliards de dollars pour moderniser les écoles existantes et construire de nouvelles écoles à la fine pointe de la technologi­e par‐ tout en Ontario, affirme-t-elle.

Manque d'argent

De son côté, l'Associatio­n des conseils scolaires publics dit que ses membres ont déli‐ catement équilibré l'entretien des infrastruc­tures vieillis‐ santes, l'évolution des inscrip‐ tions et les pressions finan‐ cières tout en faisant de leur mieux pour offrir des pro‐ grammes de qualité dans leurs écoles.

Six ans plus tard, les conseils disent toutefois faire face à des « déficits de finan‐ cement insoutenab­les », car il en coûte le même prix pour entretenir et chauffer une école, qu'elle soit pleine ou à 25 % de sa capacité, indique l'Associatio­n.

La députée libérale Mitzie Hunter, qui était ministre de l'Éducation lorsque le mora‐ toire a été imposé, affirme que ce n'était pas son inten‐ tion à l'époque de garder le moratoire en place pendant six ans.

C'était censé être une pause pour que nous puis‐ sions développer un nouveau système d'examen des écoles qui donne vraiment une voix plus forte aux élèves, aux pa‐ rents et à la communauté, ex‐ plique-t-elle.

La chef néo-démocrate Marit Stiles juge « troublant » que le gouverneme­nt essaie de prétendre que ce n'est pas un problème pour les conseils scolaires.

S'ils ne permettent pas aux conseils de fermer des écoles, ils doivent pouvoir fi‐ nancer correcteme­nt les conseils, pour pouvoir construire les nouvelles écoles dont ils ont besoin, soutient-elle.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada