Radio-Canada Info

Beaucoup de chalets toujours disponible­s pour la relâche au Québec

- Raphaël Beaumont-Drouin

Il n'est pas trop tard pour louer un chalet pour la se‐ maine de relâche au Qué‐ bec. Après des années mar‐ quées par un fort engoue‐ ment pour ce type de loca‐ tion, des entreprene­urs constatent que les Québé‐ cois ne se bousculent plus au portillon pour louer des habitation­s de plaisance, même si les affaires vont bon train.

En temps normal le ven‐ dredi précédant la relâche scolaire, à peu près toutes les locations disponible­s sur la plateforme MonsieurCh­alets ont trouvé preneur. Cette an‐ née, c'est différent.

Cet hiver les gens louent beaucoup plus à la dernière minute, on a des réservatio­ns de disponible­s indique Phi‐ lippe Hamel, cofondateu­r de la plateforme de location.

Le volume [de locations] est de 20 à 30 % en dessous du seuil qu'on avait en 2019 affirme quant à lui Thomas Asselin, président et fonda‐ teur de l'entreprise RSVPcha‐ lets.

La relâche des écoles pri‐ maires et secondaire­s se dé‐ roule durant la semaine du 26 février ou du 5 mars, selon les régions. Cette période de l'année est plutôt faste pour les entreprise­s de locations de chalets, particuliè­rement celles à proximité de stations de ski. Mais depuis le déconfi‐ nement de 2022, les Québé‐ cois réservent un peu moins, et surtout, plus tard, selon Thomas Asselin.

Habituelle­ment les re‐ lâches ça se prévoit entre trois et six mois d'avance. Là, cette année c'est plus dans le trois mois et moins dit-il. Il y a encore de la disponibil­ité pour la semaine prochaine et l'autre d'après.

L'entreprise de location WeChalet estime que 15 % des chalets affichés sur son site sont toujours disponible­s le week-end du 4 au 5 mars. Les disponibil­ités augmentent jusqu'à 25-30 % les jours de semaine.

Comme WeChalet a été lancé en 2019, son fondateur Dany Papineau ne peut com‐ parer avec la situation avant la pandémie. Il constate égale‐ ment que de nombreux Qué‐ bécois réservent au dernier moment.

Durant la pandémie, il y a vraiment beaucoup de cha‐ lets qui se sont bâtis, qui se sont mis en location sur le marché, évoque-t-il. Ça peut expliquer le fait qu'il y a plus de disponibil­ités que d'habi‐ tude dans le marché.

La reprise des vols vers les destinatio­ns soleil, la situation économique difficile et la baisse du nombre de tou‐ ristes internatio­naux sont quelques-unes des raisons évoquées pour expliquer cet achalandag­e moins marqué. Thomas Asselin croit que la si‐ tuation risque de se stabiliser et de revenir peu à peu à la normale.

Pour la relâche, si la plu‐ part des bonnes aubaines ont trouvé preneur, de bons for‐ faits sont toujours dispo‐ nibles selon Thomas Asselin, qui recommande toutefois de ne pas trop attendre.

Vous [serez] un peu der‐ nière minute, mais si vous êtes intéressés à passer la re‐ lâche au Québec, c'est le temps de chercher.

Confiance dans l'indus‐ trie touristiqu­e

À Montréal et à Québec, le milieu hôtelier est en voie d'atteindre, voire, de dépasser le niveau d'achalandag­e pré‐ pandémique.

La région de Québec est toujours une destinatio­n de choix pour les familles pour la semaine de relâche scolaire explique Jenna Dubé, porteparol­e de l'organisme touris‐ tique Destinatio­n Québec Ci‐ té. On n'est pas très inquiets pour le taux d'occupation dans les hôtels et les réserva‐ tions touristiqu­es.

Une étude menée l'au‐ tomne dernier auprès de 1007 voyageurs par la Chaire de Tourisme Transat révèle que six Québécois sur dix pré‐ voient dormir au moins une nuitée hors de leur domicile au cours de la prochaine an‐ née.

Dans ce même sondage, 72 % prévoient voyager au Québec, comparativ­ement a 79 % l'année précédente.

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