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En Alberta, le tourisme autochtone a un potentiel économique et culturel

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En Alberta, de plus en plus d'entreprise­s touristiqu­es dirigées par des Autoch‐ tones, comme des galeries d’art, des casinos, des res‐ taurants ou des hôtels, re‐ joignent l’agence Indige‐ nous Tourism Alberta. Son directeur général, Shae Bird, explique que le nombre de membres a aug‐ menté de 138 en 2021 à 230 en 2022.

Dans l'optique de conti‐ nuer à soutenir cette crois‐ sance, l'organisme chargé de promouvoir l'industrie touris‐ tique albertaine Travel Alberta investira 1,3 million de dollars dans Indigenous Tourism Al‐ berta en 2023.

Il y a eu une croissance si‐ gnificativ­e de l'intérêt pour le développem­ent du tourisme autochtone de la part d’entre‐ preneurs et de communauté­s à travers la province.

Shae Bird, directeur géné‐ ral, Indigenous Tourism Alber‐ ta

Cette direction correspond à la stratégie provincial­e d’augmenter le tourisme en dehors des centres urbains et des parcs nationaux, une thé‐ matique qui était au coeur de la conférence Growing the North qui s’est tenue jeudi à

Grande Prairie.

Selon le gouverneme­nt provincial, l’industrie du tou‐ risme représenta­it 10 milliards de dollars en 2019. Un viceprésid­ent de Travel Alberta, Jon Mamela, considère qu'at‐ teindre un objectif de 20 mil‐ liards de dollars d’ici 2035 est faisable, mais seulement si 6 à 8 milliards sont générés en dehors des destinatio­ns tradi‐ tionnelles que sont Banff, Jas‐ per et le lac Louise.

Selon lui, néanmoins, le nord-ouest de l’Alberta a beaucoup de potentiel pour devenir une nouvelle destina‐ tion touristiqu­e. Cela doit être porté par la communauté,

nuance-t-il.

Une tions diversité de Na‐

Le camp autochtone Ko‐ kum's Outreach, situé près de Joussard, sur la rive sud-ouest du lac Lesser Slave, a débuté en 2019 avec un tipi en toile, et en compte désormais neuf, explique sa propriétai­re April Isadore. Celle qui a créé ce camp reconnaît : C'est beau‐ coup de travail, mais c’est un travail que j’adore.

Outre des hébergemen­ts et des repas préparés par des traiteurs, le camp offre diffé‐ rents programmes autour du bien-être spirituel et mental des personnes accueillie­s.

Il y a des personnes qui veulent en apprendre davan‐ tage sur les cultures et langues autochtone­s. Je fais donc venir des aînés qui ont cette base de connaissan­ces et l’expérience pour enseigner aux gens qui veulent ap‐ prendre.

April Isadore, entrepre‐ neuse

Selon elle, favoriser une di‐ versité d’expérience­s touris‐ tiques autochtone­s à travers l’Alberta peut mettre en avant la diversité des cultures. Il y a tellement de Nations en de‐ hors de ces grands centres ur‐ bains qui ont leurs histoires à raconter.

April Isadore aimerait que son camp soit plus qu’un lieu où on dort dans un tipi, crée un tambour, fume du poisson ou sèche de la viande. L'entre‐ preneuse compte étendre ses activités en dehors des mois d’été. Je n’ai jamais eu l'inten‐ tion de gagner un million de dollars [...] mais j'aimerais at‐ teindre au moins un million de personnes.

Avec les informatio­ns de Luke Ettinger

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