Radio-Canada Info

Une nouvelle applicatio­n pour rattraper le retard dans la vaccinatio­n des enfants à Ottawa

- Maude Ouellet

Un nouvel outil numérique pour faciliter la vaccina‐ tion de routine des enfants sera bientôt lancé dans la capitale fédérale. Les auto‐ rités de Santé publique Ot‐ tawa (SPO) espèrent que cette initiative aidera à rattraper les retards accu‐ mulés pendant la pandé‐ mie.

L’applicatio­n ClinicFlow ai‐ dera les parents à réserver des rendez-vous dans les cli‐ niques de la région et elle en‐ verra automatiqu­ement les renseignem­ents sur l’immuni‐ sation aux bureaux de SPO. L’Équipe santé Enfants avant tout, qui est l'instigatri­ce de cette initiative, espère que ce‐ la va simplifier le travail des profession­nels de la santé.

Si tout se passe comme prévu, nous prévoyons être opérationn­els en mai, précise Jennifer Proulx, vice-prési‐ dente Développem­ent de l’en‐ fant et services communau‐ taires au Centre hospitalie­r pour enfants de l’est de l’On‐ tario (CHEO).

Ce nouvel outil s’adresse notamment aux parents qui n’ont pas accès aux soins de première ligne. L'automne dernier, CBC News a d’ailleurs rapporté que seulement trois médecins de famille à Ottawa acceptent de nouveaux pa‐ tients, alors qu’il y en a près de 1200 dans la capitale natio‐ nale.

Un problème accentué par la pandémie

C’est notamment l’accès difficile à un médecin de fa‐ mille qui a contribué à des re‐ tards dans la vaccinatio­n de routine des enfants.

L'accès aux soins primaires a été un défi avant et pen‐ dant la pandémie. On a obser‐ vé une croissance de la popu‐ lation, mais le nombre de fournisseu­rs de soins n’a pas suivi, explique Mme Proulx.

Pour le moment, il est diffi‐ cile de chiffrer le nombre d’en‐ fants qui n’ont pas reçu tous leurs vaccins, mais SPO es‐ time que ce sont des milliers de doses qui n’ont pas été ad‐ ministrées dans la région.

Santé publique Ottawa tente présenteme­nt de dres‐ ser un meilleur portrait de la situation. Des lettres ont été envoyées aux parents d’en‐ fants nés entre 2005 et 2015, pour qui le dossier d’immuni‐ sation n’est pas à jour.

Si notre dossier n’est pas à jour, ce n'est pas nécessaire‐ ment parce que l’enfant n’a pas été vacciné [...] ça peut aussi être parce que le parent ne nous a pas envoyé l'infor‐ mation, mentionne toutefois Marie-Claude Turcotte, ges‐ tionnaire du programme d'immunisati­on pour SPO.

Cette dernière croit aussi que les retards sont principa‐ lement attribuabl­es à la pan‐ démie.

Les écoles étaient fermées et les enfants étaient en mode virtuel. Santé publique Ottawa ne pouvait pas aller vacciner dans les écoles au même rythme qu’elle le faisait avant la pandémie. Il y a aussi les bureaux de médecins qui se sont tournés vers une pra‐ tique plus virtuelle , ajoute-telle.

Marie-Claude Turcotte rap‐ pelle l’importance de respec‐ ter le calendrier de vaccina‐ tion suggéré par les autorités.

Les vaccins donnés à partir de deux mois jusqu’à l’âge adulte ont tous leur impor‐ tance. On parle de vaccin contre des maladies comme la rougeole, la rubéole, les oreillons, la coqueluche, la po‐ lio… des maladies qui sont évitables grâce à la vaccina‐ tion, insiste-t-elle.

En attendant que l’applica‐ tion ClinicFlow soit lancée, cette dernière recommande aux parents de consulter le portail Être parent à Ottawa. Elle ajoute cependant qu’il est préférable de s’adresser d’abord à son fournisseu­r de soins de santé.

Avec les informatio­ns d’Alexandra Angers

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