Pablo Rodriguez « préoccupé » par les enjeux entourant la protection du caribou
Le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, se dit « préoccupé » par l'équilibre entre le main‐ tien des emplois au Sague‐ nay-Lac-Saint-Jean et la protection du caribou fo‐ restier.
Le lieutenant québécois est en tournée au SaguenayLac-Saint-Jean jusqu’à jeudi.
Lors de sa première jour‐ née de visite, mercredi, le mi‐ nistre libéral a pu constater que l’enjeu entourant la pro‐ tection de l’espèce menacée interpelle plusieurs décideurs de la région.
En fait, ça fait partie des discussions que j’ai eues au‐ jourd’hui avec les gens de la chambre de commerce et une douzaine de décideurs écono‐ miques. Je suis très sensible à leurs arguments et nous n’avons pris aucune décision non plus. De ce que je com‐ prends, M.Guilbeault, mon collègue, travaille et discute avec le gouvernement du Québec , a-t-il expliqué lors de l’émission Place publique.
Il a ajouté que c’est un su‐ jet dont il parlera probable‐ ment avec la mairesse de Sa‐ guenay, Julie Dufour, lorsqu’il la rencontrera jeudi matin.
Rappelons que le ministre fédéral de l’Environnement a poursuivi récemment des dé‐ marches pour s’assurer que le caribou forestier soit adéqua‐ tement protégé dans la pro‐ vince, alors que Québec doit déposer son nouveau plan de protection en juin.
Le syndicat Unifor, qui re‐ présente 2500 travailleurs du milieu forestier dans la région, calcule que les approvisionne‐ ments forestiers seraient ré‐ duits de 40 % à 50 % si Ottawa décidait de protéger unilaté‐ ralement l’espèce menacée.
Les GAFAM
Le ministre du Patrimoine a également été questionné sur le dossier des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) par la cheffe d’antenne du Téléjour‐ nal Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mélanie Patry.
Rappelons que le géant de l’Internet, Google, a récem‐ ment bloqué l'accès au conte‐ nu d'actualités en ligne à moins de 4 % de ses utilisa‐ teurs canadiens en marge du projet de loi sur les nouvelles en ligne, également connu sous le nom de projet de loi C18.
Ce que Google a fait, c'est absolument inacceptable. Je pense que c'est une atteinte à notre démocratie. Le projet de loi que j'ai déposé en chambre est très simple. Ce que ça dit, c'est que vous avez à peu près 450 salles de nou‐ velles qui ont fermé au cours des dernières années. Donc notre démocratie n'est pas plus forte, mais plus faible. Tout l'argent va à Google, Fa‐ cebook, moi, tout ce que je demande, c'est à ces compa‐ gnies-là de contribuer à la création de contenu de chez nous, du Québec, du Canada, parce que ça a une valeur, il faut qu'ils paient pour ça , ditil.
Il a aussi abordé le cas des plateformes de diffusion en continu comme Netflix en lien avec son projet de loi C-11, qui modifierait la Loi sur la ra‐ diodiffusion.
On leur dit : "OK, tu viens chez nous, tu fais de l'argent, tant mieux pour toi, mais tu vas contribuer au contenu de chez nous, à la création de musique de chez nous, à la té‐ lévision de chez nous, au ciné‐ ma de chez nous." Donc on va chercher des redevances dans les poches de ces géants nu‐ mériques , précise-t-il.
Deux annonces
Plus tôt en journée, le dé‐ puté libéral d’Honoré-Mercier avait annoncé un appui finan‐ cier à deux institutions cultu‐ relles régionales, par l’entre‐ mise du Fonds du Canada pour les espaces culturels.
La somme de 303 312 $ a été octroyée au Centre d’ex‐ périmentation musicale, à Chicoutimi, pour appuyer sa quatrième phase de rénova‐ tions, alors que la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean a reçu 100 000 $ afin d’effectuer les travaux nécessaires pour installer une nouvelle exposi‐ tion permanente à l’Odyssée des bâtisseurs, à Alma.
Jeudi, il participera à une visite à Jonquière de l’entre‐ prise Mercier, qui se spécialise dans la fabrication de pièces de rechange, d’équipements et d’outillage industriel.
Avec les informations de Michel Gaudreau, Maxime Hébert-Lévesque et Pascal Girard