Le CISSS de la Gaspésie et le SIIIEQ collaborent pour des conditions « gagnantes »
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie sou‐ haite devenir une organi‐ sation dite « apprenante ».
En collaboration avec le Syndicat des infirmières, infir‐ mières auxiliaires et inhalo‐ thérapeutes de l’Est-du-Qué‐ bec (SIIIEQ), le CISSS compte déployer graduellement, au cours des prochains mois, un projet qui met de l’avant une culture organisationnelle ap‐ prenante .
Ça veut dire qu’on va être à l’écoute de nos employés, travailler avec eux, avec leurs compétences actuelles, sur des problématiques et c’est aussi de créer un environne‐ ment de travail, des condi‐ tions de travail gagnantes pour qu’on puisse échanger et travailler ensemble, ex‐ plique le président-directeur général du CISSS de la Gaspé‐ sie, Martin Pelletier.
En d’autres mots, ce projet vise à implanter un partena‐ riat entre les travailleurs sur le terrain et les différentes ges‐ tions.
C’est justement pour que les travailleurs sur le terrain aient leur mot à dire sur leurs conditions de travail ou sur la façon dont les soins sont or‐ chestrés, parce qu’au final, les experts du terrain ce sont les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothéra‐ peutes , indique le président du SIIIEQ, Pier-Luc Bujold.
Les trois axes princi‐ paux de l’organisation du travail du CISSS apprenant
L’optimisation du parcours d’apprentissage des employés avec peu d’expérience ;
L’implantation d’un travail de « co-gestion » entre les em‐ ployés et les gestionnaires ;
Le maintien de la qualité de travail au sein des diffé‐ rentes unités de soins.
Source : CISSS de la Gas‐ pésie
Selon le président-direc‐ teur général du CISSS, le pont créé entre les gestionnaires, le syndicat et les employés grâce à ce projet favorisera la communication et la rétroac‐ tion, tout en préconisant le transfert des connaissances dans le but d’optimiser l’ap‐ prentissage.
Favoriser la rétention du personnel
Martin Pelletier affirme que cette méthode de l’orga‐ nisation apprenante permet‐ tra une meilleure rétention de la main-d’oeuvre qui s’avère difficile dans les dernières an‐ nées, selon lui.
Le pari qu’on fait c’est vrai‐ ment que l’employé sente qu’il est important et qu’il fait une différence dans l’organisa‐ tion, ce qui occasionne une meilleure qualité de vie au tra‐ vail donc un maintien et une attraction des ressources hu‐ maines, parce qu’on va créer un milieu dynamique, précise M. Pelletier.
C’est indéniable que ça fa‐ vorise la rétention et d’ailleurs il a plusieurs entreprises qui utilisent ce principe de l’orga‐ nisation apprenante dans le mode de gestion et ça a fait ses preuves , ajoute PierLuc Bujold.
Le président du SIIIEQ sa‐ lue l’ouverture de collabora‐ tion de la part du CISSS pour gérer l’attraction et la réten‐ tion du personnel.
Il y a une très bonne colla‐ boration avec le PDG actuelle‐ ment, mais on veut que cette collaboration transcende au niveau de toutes les direc‐ tions du CISSS de la Gaspésie et que nos membres sur le terrain se rendent compte que cette collaboration-là se matérialise aussi sur le terrain, dit M. Bujold. C’est un très grand défi, mais je pense qu’on est à même de relever conjointement ce défi-là.
Collaborer est une philoso‐ phie de gestion et c’est clair qu’on se trouve en plein de‐ dans actuellement.
Pier-Luc Bujold, président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inha‐ lothérapeutes de l’Est-duQuébec
Un montant de 700 000 $ a été remis au CISSS par minis‐ tère de la Santé pour la mise en place de cette initiative.