Nouvelle politique culturelle de Gatineau : 250 participants réunis pour un forum
La Ville de Gatineau orga‐ nise un forum pour repen‐ ser sa politique culturelle, vendredi, à la Maison du Ci‐ toyen.
Notre politique culturelle précédente datait de 2003. C’était la toute première poli‐ tique culturelle dans la nou‐ velle ville fusionnée. On était dû pour la revoir, a lancé la conseillère municipale et pré‐ sidente du Commission des arts, de la culture, des lettres et du patrimoine, Isabelle N. Miron en entrevue à l’émis‐ sion Les matins d’ici.
Raison pour laquelle la Municipalité a invité le grand public à participer à ce forum qui se tient toute la journée. L’objectif : que les gens puissent s’approprier cette nouvelle politique culturelle, a-t-elle souligné.
Avec quelque 250 partici‐ pants annoncés, l’événement affiche déjà complet.
Mais Mme N. Miron pré‐ cise que les résidents peuvent aussi participer à une consul‐ tation en ligne jusqu’au 17 mars sur le site web de la Ville de Gatineau.
Lors du forum, baptisé Faire fleurir la culture à Gati‐ neau, les participants seront invités à discuter de la place de la culture à Gatineau et à échanger sur les différentes composantes de la nouvelle politique culturelle.
Les 250 participants vont avoir quatre ateliers sur les quatre grands axes qu’on a développés dans le cadre de la rédaction de la fameuse po‐ litique culturelle, a illustré Mme N. Miron.
Parmi ces axes, a-t-elle cité en exemple, l’accès à la culture pour tous les citoyens pour réfléchir à comment favoriser la culture et la développer non pas à un seul endroit à Gatineau, mais partout à tra‐ vers la Municipalité.
Faire des choix, mais ne pas délaisser la culture
Les récentes discussions au conseil municipal concer‐ nant la priorisation de cer‐ tains projets - ce qui pourrait affecter le milieu culturel risquent aussi d’être à l’ordre du jour du forum, a reconnu la présidente du Commission des arts, de la culture, des lettres et du patrimoine.
Je m’attends à ce que cer‐ tains participants nous fassent part de leurs inquié‐ tudes et c’est tout à fait nor‐ mal. Mais je pense que quand on reçoit, comme ça, 250 par‐ ticipants à la Maison du ci‐ toyen pour toute une jour‐ née, c’est bien la preuve qu’à Gatineau, on a l’intention de prioriser les projets culturels.
La conseillère du district de l'Orée-du-Parc souhaite défendre le secteur culturel à la table du conseil municipal, mais elle reconnaît que la Ville devra faire des choix.
Pour le moment, ces enve‐ loppes [culturelles] ne sont pas nécessairement mena‐ cées, mais c’est certain qu’il y a des projets qui nous sont tombés dessus à la Ville qu’on n’avait pas nécessairement vus venir, comme le nouvel hôpital, par exemple. Ça, ça change considérablement la donne. Ça va nécessiter des investissements de la part de la Ville. Le pot d’argent, il n’est pas sans fond, il va falloir qu’on fasse des choix, et moi, ce sera mon rôle autour de la table du conseil de m’assurer que les choix qu’on fait ne dé‐ laissent pas les investisse‐ ments qu’on fait en culture.
On sait que quand on in‐ vestit de l’argent en culture, c’est carrément du simple au double. Pour chaque dollar in‐ vesti en culture, ça rapporte deux dollars. Donc c’est tout à fait logique de continuer à in‐ vestir en culture.
Isabelle N. Miron, conseillère municipale et pré‐ sidente du Commission des arts, de la culture, des lettres et du patrimoine
Mme N. Miron souhaite‐ rait que le gouvernement du Québec en fasse davantage pour aider la Municipalité dans le domaine culturel.
Je considère qu’on ne re‐ çoit pas notre juste part du gouvernement du Québec. Ceci dit, ça nous a permis dans le passé d’être extrê‐ mement inventifs. [...] Donc, moi, je souhaiterais que la Ville réponde présente pour [nos] artistes. En plus, on le sait, les artistes ont eu ça dur pendant la pandémie. Ça les a affectés plus que d’autres, surtout dans notre région où, on est quand même très chanceux, la majorité des Ga‐ tinois ont conservé leur em‐ ploi. Donc, on devrait être en‐ core plus solidaires de notre milieu artistique et culturel.