Radio-Canada Info

Plus de 350 logements résidentie­ls et étudiants protégés de la spéculatio­n à Drummondvi­lle

- Josée Bourassa

La Société locative d'inves‐ tissement et de développe‐ ment social (SOLIDES) vient de se porter acquéreur des logements de Boisson‐ neault Groupe Immobilier de Drummondvi­lle afin de les protéger de la spécula‐ tion immobilièr­e.

La société à but non lucra‐ tif (OBNL) a pour mission de conserver des logements abordables, sécuritair­es et sains au plus grand nombre de locataires pour combattre les injustices sociales. SO‐ LIDES est maintenant proprié‐ taire de 363 logements rési‐ dentiels et étudiants et de 41 locaux commerciau­x et compte maintenir leur abor‐ dabilité à très long terme. C’est une très grosse acquisi‐ tion pour l’organisati­on selon le directeur général, François Giguère.

Habituelle­ment, on achète un immeuble de 30, 40 ou 50 logements. On a déjà fait par le passé des offres pour de gros ensembles de 150, 300 logements et on arri‐ vait toujours deuxième.

Cette acquisitio­n corres‐ pond à ce que recherchai­t l’or‐ ganisation, en plus c’est à Drummondvi­lle la ville où il y a eu le plus de personnes sans logement le premier juillet, mentionne le directeur général qui y voyait l’opportu‐ nité de protéger des im‐ meubles locatifs abordables et qui craignait qu’un proprié‐ taire les achètes et mette de‐ hors les locataires et aug‐ mente les loyers drastique‐ ment.

François Giguère qualifie de remarquabl­e, la gestion que la famille Boissonnea­ult a faite de ses immeubles. Ils maintenaie­nt les loyers abor‐ dables et entretenai­ent bien ses immeubles. Il ajoute qu’il n’y a pas de travaux majeurs à faire. Nous on prévoit qu’au cours des deux à trois pro‐ chaines années, on mettra en‐ viron un million de dollars en réparation­s, mais ce n’est rien d’urgent. Il n’y a rien qui soit dangereux pour la sécurité et la santé des locataires.

La société investira 300 mille dollars par année pour les trois prochaines an‐ nées pour divers travaux à réaliser.

Le directeur général se ré‐ jouit également du fait que les six employés qui y tra‐ vaillaient décident de rester en poste.

À écouter :

François Giguère, directeur général de SOLIDES en entre‐ vue à l'émission En direct

Qui pourra y habiter?

C’est généraleme­nt par une liste de requérants que SOLIDES recrute ses loca‐ taires.

On offre une chance égale à tous les requérants. Il faut que la grosseur de la famille concorde avec la grosseur du logement ou l’inverse. Il faut que la personne ait les moyens de payer le loyer. Il ne faut pas qu’elle soit trop fortunée parce qu’elle ne cor‐ respondrai­t pas à la popula‐ tion à laquelle on veut venir en aide, explique François Gi‐ guère.

Mais il ajoute qu’il y aura aussi du cas par cas et cite en exemple une personne à mo‐ bilité réduite gagnant un sa‐ laire supérieur à une per‐ sonne qui n’est pas handica‐ pée aura la faveur du proprié‐ taire puisque les logements adaptés sont plus rares. On essaie de nous servir de notre bon sens.

Une présence en Mauri‐ cie

Le directeur général de SO‐ LIDES confie que même s’il ne compte pas faire d’autres ac‐ quisitions avant 2024, son or‐ ganisme souhaite s’implanter partout au Québec. La Mauri‐ cie ne fait pas exception. La crise du logement, ce n’est pas qu’à Montréal ou dans quelques quartiers. C’est un problème pour l’ensemble des locataires de toutes les ré‐ gions du Québec. On est une petite partie de la solution, on veut pouvoir l’offrir dans plu‐ sieurs régions, dit-il.

D'après une entrevue réa‐ lisée à l'émission En direct

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