Apprendre, comprendre et s’outiller pour faire face au cancer
« On dirait que c’est un parcours de conte de fées, j’ai l’air super bien, mais ça n’a pas été facile » – Sophie Reis
En décembre 2020, alors qu’elle avait 38 ans et ne pré‐ sentait aucun symptôme, So‐ phie Reis a reçu un diagnostic de cancer du sein agressif. Elle a tout de suite voulu en ap‐ prendre le plus possible sur la maladie et les ressources dis‐ ponibles, afin de mettre toutes les chances de guéri‐ son de son côté. Elle a ras‐ semblé le fruit de ses re‐ cherches dans le livre Un can‐ cer en cadeau, dans le but de communiquer ses connais‐ sances.
Quand on a un diagnostic, on a une perte totale de contrôle. Moi, ma façon de re‐ gagner ce contrôle-là a été d’apprendre pour être en me‐ sure de comprendre et de dia‐ loguer d’égale à égale avec mon personnel traitant, et prendre part à mon protocole de soins.
Sophie Reis
Le livre Un cancer en ca‐ deau regroupe 100 conseils ou techniques de médecins et de spécialistes.
Combiner la médecine traditionnelle et les soins complémentaires
Sophie Reis raconte qu’elle posait beaucoup de ques‐ tions au personnel soignant, et elle incite les gens à le faire. Cependant, ce n’est pas dans le bureau du médecin qu’elle a trouvé des solutions pour amoindrir les symptômes causés par ses traitements. Pour cela, elle a eu recours aux psychologue, ostéopathe, nutritionniste, acupuncteur, etc.
Et c’est là que j’ai vraiment bâti mon équipe paramédi‐ cale pour m’aider à pallier, donc en complément, parce que ça, c’est un message qui est très clair et très fort : ce n’est pas l’un ou l’autre, mais c’est l’un et l’autre, en syner‐ gie, et c’est ce qui a, je crois, permis de passer à travers toute cette épreuve avec plein de vitalité.
Sophie Reis La communicatrice insiste sur le fait qu’elle adhère tota‐ lement à la médecine tradi‐ tionnelle. Elle a d’ailleurs reçu 25 traitements de chimiothé‐ rapie, 33 de radiothérapie, et elle a subi 2 opérations.
Un casque réfrigérant pour garder ses cheveux
Bien qu’elle se dise extra‐ vertie, Sophie Reis a gardé sa maladie secrète durant les 11 premiers mois.
Je sentais vraiment un be‐ soin de revenir à moi. Peutêtre que je savais qu’un jour j’allais redonner d’une autre façon, mais […] j’avais besoin de puiser une force, parce que oui, on dirait que c’est un par‐ cours de conte de fées, j’ai l’air super bien, mais ça n’a pas été facile.
Sophie Reis
Si elle a pu rester discrète sur sa maladie, c’est qu’elle n’a pas perdu ses cheveux, mal‐ gré les traitements, grâce à un casque réfrigérant qui pro‐ tège les follicules des cheveux. Cependant, les patientes et patients qui voudraient s’en prévaloir doivent savoir qu’elles et ils sont respon‐ sables des démarches et des coûts reliés au casque.
Heureusement, ça évolue beaucoup. Moi, je l’ai fait au CHUM, qui est d’ailleurs un des hôpitaux Garde tes che‐ veux, qui est un organisme […] qui a comme mission d’in‐ former et de former des clini‐ ciens, et c’est une ressource officielle du CHUM.
Sophie Reis
Il faut savoir que 8 % des femmes préfèrent s’abstenir de chimiothérapie plutôt que de perdre leurs cheveux.
Et maintenant…
La communicatrice dit qu’elle vit maintenant au jour le jour.
J’ai moins peur. Est-ce que ma vie est en danger? Oui? Non? Ha! Je suis correcte. Comme ici, je suis super re‐ laxe. Ma vie n’est pas en dan‐ ger.
Sophie Reis
Regardez l’entrevue : Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue à l’émission Tout le monde en parle.
Tout le monde en parle, le dimanche à 20 h sur ICI Télé
Compléments :
-Le taux de survie du can‐ cer au sein aurait doublé de‐ puis 15 ans au Canada - Mythes et réalités sur le can‐ cer du sein -Une retraite fer‐ mée pour des femmes at‐ teintes du cancer du sein -Re‐ cherche sur le cancer : la com‐ munauté noire serait mal ser‐ vie au Canada -Un nouvel ou‐ til créé au Québec pour com‐ battre le cancer du poumon - Désorganisation, distractivité et désinhibition : les défis du TDA/H chez l’adulte -Réalité et fiction : le protocole de Mil‐ waukee