Recrutement aux Philippines : un plaidoyer « pour stopper hémorragie » des infirmières
Alors que les pays du Nord se précipitent aux Philip‐ pines pour y recruter des infirmières et d'autres per‐ sonnels en soins de santé, la responsable du minis‐ tère de la Santé, Maria Ro‐ sario Vergeire, s'inquiète des conséquences sur son pays qui connaît une pénu‐ rie de plus de 350 000 infir‐ mières.
Depuis la pandémie, les responsables de la santé dans ce pays du sud-est asiatique affirment qu’environ 40 % de toutes les infirmières ont quitté le pays ou ont pris leur retraite.
Pour Maria Rosario Ver‐ geire, la pénurie du personnel est une réalité douloureuse aux Philippines aussi. Nous ai‐ merions arrêter l’hémorragie dès que possible, précise-telle.
Pourquoi les pays du Nord recrutent-ils activement? Les pays qui recrutent nos infir‐ mières devraient également procéder à une forme d’échange afin que notre pays en retire quelque chose, dé‐ clare-t-elle.
Aux Philippines, les res‐ ponsables gouvernementaux, les administrateurs d’hôpi‐ taux et les défenseurs des in‐ firmières essaient tous de trouver des moyens de rendre leur propre système de santé durable, même si les délégations de recrutement viennent frapper à la porte.
Une course entre les provinces canadiennes
Les Philippines ont tradi‐ tionnellement formé plus d’in‐ firmières que nécessaire, sa‐ chant qu’elles travailleront à l’international et enverront de l’argent pour soutenir leurs fa‐ milles restées au pays. Cela explique en partie pourquoi d'autres pays y voient un bas‐ sin de recrutement.
Des délégations du Mani‐ toba et du Nouveau-Bruns‐ wick viennent de rentrer de voyages de recrutement ef‐ fectués en février.
Le gouvernement du Ma‐ nitoba indique avoir offert des lettres d’intention à près de 190 infirmières et infir‐ miers autorisés, 50 personnes qui sont l’équivalent d’infir‐ mières et infirmiers auxiliaires autorisés et 110 aides-soi‐