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Des NéoBrunswi­ckois risquent de mourir faute de services de désintoxic­ation

- Michel Corriveau

La députée verte Megan Mitton sonne l’alarme sur les temps d’attente pour obtenir des services de dés‐ intoxicati­on, au NouveauBru­nswick.

Dans le contexte où les dé‐ cès liés à une surdose ont at‐ teint un niveau record au Nouveau-Brunswick, la dépu‐ tée verte de Memramcook­Tantramar, Megan Mitton, presse le gouverneme­nt d’agir au plus vite pour fournir les services nécessaire­s.

Je suis très inquiète, car des gens peuvent perdre la vie à cause de cela.

Megan Mitton, députée de Memramcook-Tantramar (Parti Vert)

Le sous-ministre de la San‐ té, Éric Beaulieu, a comparu devant le Comité permanent des comptes publics, à Frede‐ ricton. La députée Mitton a posé de nombreuses ques‐ tions liées aux services offerts aux toxicomane­s.

Quelqu'un que j'ai aidé au Nouveau-Brunswick, a essayé d'accéder aux services de toxicomani­e et ils ont vrai‐ ment eu du mal, ils ont vrai‐ ment eu du mal à entrer en désintoxic­ation, la liste d'at‐ tente pour la réadaptati­on semble hors de portée, ils sont sur la liste d'attente pour les soins ambulatoir­es, dé‐ plore-t-elle.

L’évaluation des besoins tarde à se faire

Le sous-ministre de la San‐ té, Éric Beaulieu, reconnaît que la province n’est pas véri‐ tablement au courant des be‐ soins réels en ce qui a trait aux traitement­s de désintoxi‐ cation.

Nous n'avons pas encore fait ce travail, nous ne faisons que commencer maintenant, mais c'est le plan du travail que nous allons faire, dit-il.

Le sous-ministre espère que l’ensemble de ce travail sera complété avant la fin de l’année. L'évaluation que nous effectuons en ce moment concerne un certain nombre de facteurs, et l’un est le pour‐ centage de la population qui a besoin de ce type de service, quel est le temps d'attente ac‐ tuellement et quel devrait être notre objectif pour le temps d'attente à l’avenir, ex‐ plique-t-il.

Des ressources insuffi‐ santes

Actuelleme­nt, la province compte 88 lits en désintoxic­a‐ tion, répartis dans sept centres. Chaque centre dis‐ pose de 6 à 20 lits. Le temps d'attente varie en fonction de la gravité peut aller de quelques jours à quelques se‐ maines, dit Éric Beaulieu.

Pour ce qui est des centres de réhabilita­tion, la province compte 24 lits, et 10 lits sup‐ plémentair­es seront, ou sont, rajoutés. Ils sont répartis entre deux centres, à Camp‐ bellton et à Ridgewood. Le temps d’attente, dans ce cas, peut aller jusqu’à 6 mois.

Toutefois, le sous ministre souligne qu’il existe plusieurs autres services pour traiter les personnes souffrant de toxi‐ comanie ou de maladie men‐ tale. Pour les situations de crise, il existe des unités mo‐ biles d’interventi­on, et les salles d’urgences des hôpi‐ taux sont dotées de moyens pour traiter les personnes en état de crise.

En ce qui a trait à la réhabi‐ litation, des services au sein des communauté­s sont of‐ ferts, qu’il s’agisse du modèle de soins progressif­s, ou d’un programme de traitement de jour, en place depuis 2020.

Nous avons loin du nombre de lits de désintoxic­a‐ tion et de lits de réadaptati­on dans les services de santé mentale et de toxicomani­e dont nous avons besoin, en particulie­r ceux accessible­s au public, qui sont financés par l'État, déplore Megan Mitton.

La députée souhaite que le gouverneme­nt agira rapide‐ ment, une fois que l’étude des besoins menée par le minis‐ tère sera complétée.

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