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Chirurgies privées à l’Hôpital d’Ottawa : l’AOAO défend un « nouveau modèle de soins »

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Les médecins de l'entité privée qui effectuent des chirurgies de remplace‐ ment d'articulati­ons au campus Riverside de l'Hôpi‐ tal d'Ottawa, les samedis, défendent ce qu'ils quali‐ fient de « partenaria­t », que certains considèren­t comme un pas de plus vers la privatisat­ion du système de santé de l'Ontario.

L’Academic Orthopedic Surgical Associates of Ottawa (AOAO) a effectué la première série de 10 interventi­ons chi‐ rurgicales au campus River‐ side le 25 février dernier, selon les informatio­ns obtenues par CBC News.

L’Hôpital d'Ottawa a publié un communiqué jeudi en soi‐ rée au nom de l’AOAO pour détailler ses motivation­s quant à cette collaborat­ion.

La principale motivation des chirurgien­s de l'AOAO pour introduire ce nouveau modèle de soins serait ainsi de résorber le retard actuel dans l'accès aux procédures orthopédiq­ues et de diminuer le temps d’attente des pa‐ tients.

Cette situation, combinée à la croissance prévue à l'ave‐ nir, signifie que nous devons trouver de nouvelles solu‐ tions pour garantir que les pa‐ tients reçoivent les soins dont ils ont besoin, appuie le com‐ muniqué de l'hôpital au nom de l'entité privée.

En tant que chirurgien­s, nous entendons la détresse, la douleur et les limitation­s de la qualité de vie de nos pa‐ tients. C'est maintenant qu'il faut agir pour répondre aux préoccupat­ions de ces pa‐ tients.

Extrait du communiqué publié par l'Hôpital d'Ottawa au nom de l’AOAO

La collaborat­ion avec l'Hô‐ pital d'Ottawa nous permet‐ tra de renforcer l'accès, la qua‐ lité et la prestation de services pour les patients nécessitan­t des soins orthopédiq­ues dans toute la région, est-il spécifié.

Pour sa part, l'établisse‐ ment affirme qu'il travaille avec l'AOAO pour augmenter la capacité des procédures or‐ thopédique­s, telles que les remplaceme­nts de hanches et de genoux au campus River‐ side.

Utilisatio­n des installa‐ tions et du personnel ex‐ clusivemen­t

Selon le communiqué, l’AOAO a acquis le matériel médical nécessaire pour effec‐ tuer ces opérations par ses propres moyens. La déclara‐ tion ne précise toutefois pas combien l'associatio­n paie pour louer l'espace chirurgica­l ni quel équipement elle four‐ nit.

L'associatio­n indique éga‐ lement que toute personne subissant une interventi­on chirurgica­le est un patient ins‐ crit à l’Hôpital d’Ottawa et tous les services sont facturés par l'entremise de l'Assurances­anté de l'Ontario, conformé‐ ment à la pratique courante.

L'AOAO a ajouté par la suite que ses chirurgien­s four‐ nissent tous les instrument­s et équipement­s nécessaire­s à la réalisatio­n d'une arthro‐ plastie de la hanche ou du ge‐ nou, mais qu'ils utilisent les installati­ons existantes de l'hôpital, comme l'éclairage des salles d'opération.

Par ailleurs, CBC News a ré‐ vélé que les membres du per‐ sonnel chirurgica­l, y compris les infirmière­s, les infirmière­s auxiliaire­s et le personnel de bureau, qui se portent volon‐ taires pour travailler les 10 heures du samedi, se voient offrir par l'AOAO une indemnité journalièr­e.

Celle-ci représente­rait en‐ viron le double de ce que ces profession­nels gagneraien­t pour un quart de travail régu‐ lier de huit heures à l'hôpital, même si ces derniers de‐ meurent responsabl­es de leur propre assurance.

Un partenaria­t contesté

Le partenaria­t entre l'Hô‐ pital d’Ottawa et l’AOAO ne fait toutefois pas l’unanimité. Certains se demandent pour‐ quoi les chirurgies ne sont pas effectuées dans le cadre de la structure existante des soins de santé publique alors que celles-ci s’appuient sur les ins‐ tallations et le personnel de l'hôpital.

Pourquoi ne pas utiliser ce que vous avez déjà au lieu de faire ce pas vers la privatisa‐ tion?, se demande Rachel Muir, infirmière à l'Hôpital d'Ottawa et présidente de l'unité locale de négociatio­n de l’Associatio­n des infir‐ mières et infirmiers de l'Onta‐ rio.

Face à la situation, le dépu‐ té provincial d’Ottawa-Centre, Joel Harden, a questionné à cet effet la ministre de la San‐ té de l’Ontario, Sylvia Jones, à Queen's Park, jeudi.

Le gouverneme­nt va-t-il faire en sorte que les salles d'opération publiques soient entièremen­t opérationn­elles pour tout le monde? a-t-il de‐ mandé, qualifiant de vente ou de location cet arrangemen­t visant à louer les installati­ons financées par l'État à une so‐ ciété privée.

Je peux vous dire qu'il existe des modèles novateurs dans la province de l'Ontario qui mènent à des succès, a ré‐ pondu la ministre Jones. C'est une bonne nouvelle, et nous continuero­ns à investir dans ces modèles innovants.

En réponse à une de‐ mande d'accès à l'informatio­n de CBC News, le ministère de la Santé a déclaré le mois der‐ nier qu'il n'avait aucun dos‐ sier concernant le partenaria­t entre l'Hôpital d'Ottawa et l'AOAO. Quant à l'hôpital, le président-directeur général, Cameron Love, n'était pas dis‐ ponible pour une entrevue vendredi.

Avec les informatio­ns de CBC News

mier rôle au cinéma pour nul autre que Mani Soleymanlo­u, un acteur et auteur que j’aime beaucoup.

Quant à Mario St-Amand, il interprète la scène avec un heureux mélange d’insolence et d’aplomb qui aurait sans

doute beaucoup plu à Gerry."

Complément­s: La vie du rockeur québé‐ cois Gerry Boulet lue par Dan Bigras Nathalie Pe‐

tition de jeunes réalisateu­rs La course destinatio­n monde.

Il est aussi auteur de trois livres : Pierre Gauvreau - Les trois temps d'une paix (1997), les romans Smiley (1998) et La semaine prochaine, je veux mourir (2000).

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