Des villes et des corps policiers en Ontario bannissent TikTok
Hamilton et London ont demandé à leurs employés d'effacer l'application Tik‐ Tok de leur téléphone in‐ telligent du travail, tout comme les services de po‐ lice de Niagara et de Wa‐ terloo, notamment. Toute‐ fois, le gouvernement Ford n'a pas emboîté le pas pour l'instant.
Le fédéral, l'Alberta, le Nouveau-Brunswick et le Québec, notamment, avaient déjà banni l'application au cours des dernières semaines, citant de possibles risques de sécurité.
La Ville de Hamilton a effa‐ cé l'application, détenue par des intérêts chinois, d'une quarantaine d'appareils mo‐ biles utilisés par des em‐ ployés.
Le compte TikTok de la Ville n'a pas été effacé, mais la Municipalité a suspendu son utilisation pour le moment, en attendant les conclusions de l'enquête du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, explique le porteparole municipal Matthew Grant.
Lorsque le leader de la na‐ tion dit avoir des inquiétudes, on est à l'écoute.
Matthew Grant, porte-pa‐ role de la Ville de Hamilton
London a aussi banni l'ap‐ plication, alors que Toronto dit continuer à évaluer la si‐ tuation en surveillant tout risque en matière de cybersé‐ curité.
Le gouvernement ontarien étudie aussi la question et n'a pas précisé quand une déci‐ sion serait prise.
TikTok et les corps poli‐ ciers
La Police régionale du Nia‐ gara a interdit à ses employés d'avoir l'application sur leur téléphone du travail.
Le compte TikTok du ser‐ vice policier demeure fonc‐ tionnel, mais seuls les em‐ ployés aux communications peuvent y accéder.
Nous maintenons un compte TikTok pour partager des informations sur la sécuri‐ té publique et des enquêtes ainsi que pour demander l'aide du public.
Stephanie Sabourin, porteparole de la Police régionale du Niagara
De son côté, la police de
Waterloo a suspendu tempo‐ rairement l'utilisation de son compte TikTok et a demandé à tous ses employés qui l'avaient téléchargée sur leur téléphone du travail de l'effa‐ cer.
Brett Caraway, professeur en communication à l'Univer‐ sité de Toronto, « s'attendait » à ce que toutes les provinces et les villes au pays emboîtent le pas au fédéral et ban‐ nissent l'application, pour ne pas donner l'impression, dit-il, qu'elles prennent la sécurité et la protection de la vie pri‐ vée à la légère.
En revanche, il souligne que pour les municipalités et les corps policiers en particu‐ lier, TikTok peut être un outil très utile pour disséminer des renseignements, d'où leur ré‐ ticence à abandonner l'appli‐ cation.
TikTok est très populaire auprès des jeunes, note-t-il.