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La Ville d’Ottawa relance son programme de musiciens ambulants dans le train léger

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Les « O-Amuseurs » de‐ vraient être de retour à la fin du printemps, trois ans après que la COVID a inter‐ rompu le lancement initial du programme.

La Ville d'Ottawa a l'inten‐ tion d'animer les stations du train léger en relançant un programme de musiciens am‐ bulants, trois ans après que la pandémie a mis en veilleuse le lancement initial du pro‐ gramme.

Au début de l'année 2020, la Ville avait lancé un appel aux musiciens. Elle les invitait à poser leur candidatur­e pour se produire dans les stations de la ligne de la Confédéra‐ tion. Le programme devait être lancé au printemps 2020, date à laquelle la pandémie de COVID-19 a tout interrom‐ pu.

Trois ans plus tard, Ottawa relance son appel.

La vision du programme est de célébrer nos artistes lo‐ caux et de leur permettre de présenter leurs talents dans nos stations, explique Scott Laberge, qui travaille pour les Services de transport en com‐ mun.

M. Laberge précise que la Ville se concentre sur les mu‐ siciens. Chaque année, les ar‐ tistes peuvent soumettre leurs candidatur­es qui seront examinées par un comité de musiciens et de profession‐ nels de l'industrie de la région d'Ottawa, qui recommande­ra ensuite jusqu'à 50 d’entre eux.

Avant le début de la pan‐ démie, M. Laberge raconte que la Ville avait déjà organisé des auditions et que 31 candi‐ dats avaient été retenus. La Ville informera ces artistes du renouvelle­ment du pro‐ gramme et ils ont jusqu'au 31 mars pour décider s'ils veulent y participer.

Les musiciens peuvent se produire dans toutes les sta‐ tions de la ligne de la Confé‐ dération, à l'exception de celle de Cyrville, qui est trop petite, a indiqué M. Laberge.

Chaque station admissible disposera d'une zone spécia‐ lement délimitée où les musi‐ ciens pourront se produire sans gêner les usagers. M. La‐ berge a précisé que les empla‐ cements ont été choisis en te‐ nant compte des impératifs de sécurité et qu'ils sont si‐ tués dans des zones bien éclairées.

C'est également pour cette raison que chaque artiste re‐ cevra une carte d'identité avec photo qu'il devra porter lorsqu'il se produira. Les mu‐ siciens ambulants peuvent également collecter des pour‐ boires, mais la méthode de collecte ne doit pas gêner les passagers ou créer des risques de trébucheme­nt.

Des artistes locaux en‐ thousiaste­s

Plusieurs artistes se disent enthousias­tes à l'idée de pré‐ senter leur travail et de se faire connaître.

Duncan Travis, qui fait par‐ tie d'un groupe de reggae ap‐ pelé Aurora's Reef, estime que le programme est utile pour les musiciens, nouveaux ou anciens.

Le groupe a déménagé du sud de l'Ontario à Ottawa, il y a quelques mois, et M. Travis raconte qu'il est assez difficile de se faire une place sur la scène musicale locale.

Le programme va pouvoir m'aider à me faire connaître. C’est assez difficile pour les musiciens de démarrer, sur‐ tout dans une grande ville, dit-il.

Nico Gravel, un cornemu‐ seur profession­nel dans la ré‐ gion d'Ottawa, dit que même s'il est difficile pour lui de jouer dans un espace clos comme une station de train léger, il pense qu’il s’agit d’un programme brillant.

Cela ajoute vraiment quelque chose de la musique et de la culture dans une sta‐ tion de train léger, estime M. Gravel. Pendant que les gens attendent, ils peuvent écouter de superbes musi‐

ciens.

Rebondir après la pan‐ démie

Melanie Brulée, directrice générale de la Coalition de l'industrie de la musique d'Ot‐ tawa, explique que compte tenu du défi que la pandémie a représenté pour les artistes et les travailleu­rs du secteur, les espaces publics qui peuvent inclure de la musique sont tout à fait dans notre ligne de mire.

Nous savons que la mu‐ sique est non seulement un vecteur culturel important et positif pour la santé mentale, mais qu'elle est aussi un mo‐ teur économique, a-t-elle dé‐ claré.

Mme Brulée a toutefois re‐ levé quelques problèmes ma‐ jeurs, notamment celui de l'accessibil­ité financière. Selon elle, être musicien ambulant représente beaucoup d’incon‐ nus financiers. Sa coalition plaide pour que les artistes soient payés correcteme­nt pour leurs représenta­tions.

La directrice générale de la Coalition de l'industrie de la musique d'Ottawa a égale‐ ment souligné que, lorsqu'il s'agit de musique dans les es‐ paces publics, il y a un avan‐

tage pour l'artiste autant que pour le public.

C'est un élément essentiel pour faire d'Ottawa une ville musicale.

Les musiciens ont jusqu'au 6 avril pour s'inscrire au pro‐ gramme de la Ville.

Avec les informatio­ns de

Benjamin Lopez Steven de CBC News

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