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La santé s’impose comme la priorité des partis en campagne à l’Î.-P.-É.

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Tous les partis politiques à l'Île-du-Prince-Édouard pro‐ posent des mesures pour régler la crise dans le do‐ maine de la santé, en cette première semaine de cam‐ pagne électorale provin‐ ciale.

Le constat est sans appel : environ 30 000 personnes sont inscrites sur la liste d'at‐ tente pour avoir un médecin de famille. Six médecins de fa‐ mille ou spécialist­es sont par‐ tis cette année ou quitteront bientôt la province.

Les services des urgences des hôpitaux débordent. Il faut s’attendre à plus de 10 heures d'attente si l’on est considéré comme étant sans risques. De plus, les urgences ferment assez régulièrem­ent dans les deux plus petits hô‐ pitaux de la province, situés à Alberton et à Three Rivers.

Progressis­tes-conserva‐ teurs, verts, libéraux, néo-dé‐ mocrates promettent des em‐ bauches à tous les postes s’ils forment le prochain gouver‐ nement. La province a besoin de médecins, de spécialist­es, d’infirmière­s et d’assistants.

Les solutions des uns et des autres

La cheffe du Parti libéral, Sharon Cameron, explique qu’elle veut s'appuyer sur la Société médicale de l'Île-duPrince-Édouard pour aug‐ menter rapidement le recru‐ tement de médecins et d’infir‐ mières.

Les progressis­tes-conser‐ vateurs promettent d'éliminer d'ici deux ans la liste d'attente en médecine familiale. Pour y arriver, le chef du parti, Den‐ nis King, compte sur l'ouver‐ ture prochaine de 30 centres de médecine familiale dans la province.

Son parti compte aussi sur l'ouverture à venir de la Facul‐ té de médecine de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard. Ses premiers étudiants sont attendus pour sep‐ tembre 2025 et ses premiers diplômés pour 2030.

Le Parti vert remet en question le projet.

Nous aimons beaucoup former nos profession­nels de la santé ici, mais le besoin d’une faculté de médecine n'a pas été correcteme­nt exami‐ né, estime Lena Beth Bar‐ khouse, médecin de famille et candidate verte dans la cir‐ conscripti­on de StratfordK­eppoch.

Le NPD, pour sa part, mi‐ lite depuis des années pour l'ouverture de cette faculté et pour une meilleure utilisatio­n des fonds publics en santé.

Il faut faire en sorte que les fonds publics restent dans le système public, directemen­t vers nos employés en pre‐ mière ligne, comme nos infir‐ mières et nos médecins, sou‐ ligne Michelle McNeill, cheffe du Nouveau Parti démocra‐ tique.

Les travailleu­rs se font entendre

Le Syndicat canadien de la fonction publique espère que les partis politiques n'oublie‐ ront pas les autres travailleu­rs de la santé.

Tous nos travailleu­rs ont tous travaillé durant la pandé‐ mie. Ils ne se sont pas fait re‐ connaître par le gouverne‐ ment. Tout le monde a tra‐ vaillé. Ça n’a pas de bon sens que le gouverneme­nt n'ait pas reconnu tous les em‐ ployés de la santé, affirme Bobby Kennedy, technicien en stérilisat­ion à l’Hôpital Queen Elizabeth.

Plus d'un millier de tra‐ vailleurs de la santé comme M. Kennedy espèrent se faire entendre par les partis poli‐ tiques durant cette campagne électorale.

D’après un reportage de Julien Lecacheur

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