Des produits menstruels offerts gratuitement au travail
De plus en plus d’entre‐ prises déstigmatisent les menstruations en offrant gratuitement des produits d’hygiène féminine à leurs employées.
Au cours de la dernière an‐ née, plus de 115 entreprises québécoises ont décidé de joindre le mouvement mené par la compagnie Iris + Arlo, afin de changer les règles.
Emballage Carrousel, Frank And Oak, Lavery, Mon‐ sieur Cocktail, Talsom, The Unscented Co et Vaolo en sont quelques-unes.
Les employeurs, les écoles et diverses institutions sont invitées à rendre disponibles gratuitement des produits menstruels dans leurs établis‐ sements, comme ils le feraient avec du papier de toilette ou du savon à main.
On est à 95 % des femmes dans l’entreprise. C’est une sé‐ curité d’avoir accès des pro‐ duits d’hygiène féminine en tout temps, raconte la direc‐ trice générale d’OMY Labora‐ toires, à Québec, Andréa Go‐ mez.
Son entreprise a décidé de participer à l’initiative afin de retirer les tabous et d’ouvrir la discussion car c’est une réalité que vivent toutes les femmes.
Selon Andréa Gomez, l’im‐ pact du projet n’est que posi‐ tif. Les filles sont super contentes. C’est un service qu’elles apprécient, raconte Mme Gomez.
Des toxiques produits moins
OEuvrant dans le domaine de la chimie, OMY Labora‐ toires avait aussi le souci d’of‐ frir des produits de meilleure qualité à ses employées. En rejoignant l’initiative d’Iris + Arlo, elle a aussi décidé d’adopter ses produits dits non-toxiques, sains et biodé‐ gradables.
On veut offrir une alterna‐ tive aux grandes marques. On offre nos produits et on ac‐ compagne aussi les em‐ ployeurs pour les communi‐ cations au sein de l’entreprise
Lara Émond, fondatrice d'Iris + Arlo
Selon une étude réalisée par Plan International Canada Inc., en 2019, 34 % des femmes et des filles cana‐ diennes ont dû souvent ou parfois faire des sacrifices budgétaires pour se procurer des produits menstruels.
L’entrepreneure de Qué‐ bec estime que son projet, qui vise l’inclusion et l’équité, prendra de l’expansion au cours de la prochaine année.
On est en discussion avec plusieurs grands joueurs. Il y a encore beaucoup d’éducation à faire, mais les choses sont en train de changer. Il y a un intérêt et de l’ouverture. Je suis persuadée qu’au cours des prochains mois on va voir de très grands employeurs qui offrent ces produits dans leur établissement, croit Lara Émond.
D'après les d'Alexane Drolet
entrevues