Radio-Canada Info

Appel à la décentrali­sation des laboratoir­es médicaux

- Catherine Paradis

Le syndicat qui représente les technologi­stes médi‐ caux presse à son tour le gouverneme­nt provincial de décentrali­ser l'analyse de prélèvemen­ts en labora‐ toire.

En 2019, le réseau Optilab a été créé pour regrouper les laboratoir­es des centres hos‐ pitaliers un peu partout au Québec. Au Saguenay-LacSaint-Jean, le laboratoir­e prin‐ cipal situé à Chicoutimi reçoit des échantillo­ns de toute la région ainsi que de la CôteNord.

Quelques années plus tard, l'Alliance du personnel profession­nel et technique de la santé (APTS) estime que cette centralisa­tion engendre plutôt des délais qui nuisent à l'efficacité des diagnostic­s mé‐ dicaux et qui font même aug‐ menter le temps d'hospitali‐ sation des patients.

Cette prise de position va dans le même sens qu’une de‐ mande du Parti québécois plus tôt cette semaine pour redonner plus d’autonomie aux hôpitaux.

La présidente de l'APTS au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Ka‐ rine Ferland, estime que ses membres vivent aujourd'hui les problèmes qu'ils antici‐ paient depuis la création du réseau Optilab.

Il y a plus de manipula‐ tions, donc le risque d’erreurs est plus grand. Des boîtes mal vidées, des retours de boîtes sans analyse, etc. Des fois, ça provoque même l’expiration du délai de la qualité de l’ana‐ lyse, déplore Mme Ferland.

Elle ajoute que les proto‐ coles changent rapidement et que les technologi­stes médi‐ caux doivent constammen­t s’adapter et même ajuster les façons de faire parce qu’elles ne sont pas adaptées aux pe‐ tits laboratoir­es.

Juste préparer les échan‐ tillons pour le transport et as‐ surer la traçabilit­é, ça devient tellement compliqué que ce serait plus simple de faire l’analyse sur place. C’est une lourdeur incroyable qui ne rapporte pas du tout au pa‐ tient.

Karine Ferland, présidente de l’APTS au Saguenay-LacSaint-Jean

Retour en arrière pos‐ sible?

Karine Ferland pense que revenir en arrière en réinstal‐ lant des laboratoir­es médi‐ caux au sein même de chaque hôpital est inévitable et es‐ sentiel. Mais il faudra du temps.

Il faudrait reconstrui­re le réseau local, c’est sûr. Mais pour le bien des services pu‐ blics, c’est un non-choix que de commencer immédiate‐ ment à faire ça, conclut-elle.

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