L’UNEQ propose un moratoire de 18 mois sur la vente de la Maison des écrivains
Après avoir soulevé un tol‐ lé avec l’annonce de la mise en vente de la Maison des écrivains, qui abrite son siège social, ainsi qu’avec les taux de cotisa‐ tions syndicales proposés en vue d’une première convention collective, l’Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ) invite ses membres à se prononcer sur les deux questions le 29 mars pro‐ chain lors d’une assemblée générale extraordinaire.
Le conseil d’administration de l’UNEQ s’est réuni lundi afin de formuler les deux ré‐ solutions qui seront soumises au débat et au vote lors de cette assemblée. La première concerne la vente de la Mai‐ son des écrivains, présentée par l’UNEQ comme essentielle à sa survie en début d’année.
L’Union propose maintenant la mise en place d’un mora‐ toire de 18 mois.
Le conseil d’administration a décidé de soumettre cette décision au vote des membres tout en ajoutant un moratoire de 18 mois afin de donner aux personnes ou aux groupes intéressés la possibi‐ lité de déposer au conseil d’administration des projets d’acquisition ayant pour mis‐ sion de promouvoir la littéra‐ ture ou le métier d’écrivaine et d’écrivain, a écrit l’UNEQ dans un communiqué.
Cette résolution tient compte de la volonté claire‐ ment exprimée par bon nombre d’écrivaines et d’écri‐ vains qui, bien que compre‐ nant le poids de la maison sur nos finances, souhaitaient maintenir sa vocation litté‐ raire, a ajouté Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ.
Une cotisation syndicale indispensable, selon l’UNEQ
Quelques semaines avant la mise en vente de la Maison des écrivains, c’est la question des cotisations syndicales en vue d’une première conven‐ tion collective pour les au‐ teurs et autrices du Québec qui avait causé une levée de boucliers. La cotisation pro‐ posée initialement, soit 2,5 % pour les membres de l’UNEQ et 5 % pour les non-membres, puisée à même leurs revenus, n’avait pas du tout fait l’unani‐ mité.
L’UNEQ explique avoir mis sur pied au mois de février un comité consultatif sur la ques‐ tion des cotisations syndi‐ cales, et propose maintenant une nouvelle résolution au vote des membres sur ce point.
L’Union a rappelé le carac‐ tère indispensable de cette contribution des artistes, afin que la nouvelle loi sur le sta‐ tut de l’artiste puisse se concrétiser en avancées réelles pour les artistes de la littérature dans les pro‐ chaines années.
Dans sa résolution, l’UNEQ a également précisé qu’elle poursuivait ses démarches auprès du gouvernement pour qu’un soutien financier lui soit accordé afin de s’ac‐ quitter de ses nouvelles fonc‐ tions syndicales.
L’Union a conclu en affir‐ mant que l’assemblée géné‐ rale extraordinaire du 29 mars permettra de déterminer les moyens que les artistes sont prêts à lui donner pour créer un milieu littéraire plus juste et plus équitable.