Twitter n’est plus disponible sur le navigateur Tor, associé au web caché
Le site de Twitter avec le suffixe « .onion » du navi‐ gateur Tor, qui sert à ano‐ nymiser son activité en ligne, n’est plus. Le réseau social n’a pas renouvelé son certificat pour le ser‐ vice, qui permettait aux in‐ ternautes d’accéder au site des gazouillis même s’il est interdit dans leur pays.
Les internautes qui vi‐ sitent le Twitter.onion se heurtent dorénavant à un message leur déconseillant de poursuivre sur le site, son cer‐ tificat étant venu à échéance.
Tor a contacté Twitter pour envisager de remettre en ligne la version en oignon de la plateforme de réseaux sociaux, [mais il ne semble pas que le réseau social] ait prévu de renouveler le certifi‐ cat, a déclaré Pavel Zoneff, di‐ recteur des communications stratégiques de Tor Project, au site spécialisé TechCrunch.
Cette décision soulève des inquiétudes quant à l'engage‐ ment de Twitter en matière de cybersécurité. Mention‐ nons que les têtes dirigeantes responsables de la sécurité, de la protection de la vie pri‐ vée et de la conformité ont quitté l’entreprise à la suite du rachat de Twitter par Elon Musk en octobre dernier, se‐ lon les informations de Tech‐ Crunch.
Le réseau social avait an‐ noncé la mise en place de ce site sur le navigateur associé au web clandestin le 10 mars 2022, dans la foulée de l’inva‐ sion russe en Ukraine.
Bien que la version .onion de Twitter était en prépara‐ tion depuis un certain temps à l’époque, son lancement concordait avec la restriction de l’accès au site sur le terri‐ toire russe, ordonnée par le président Vladimir Poutine.
Un navigateur qui ne fait pas de Tor pour la vie privée
Le fureteur Tor, mis sur pied par une organisation à but non lucratif, permet à ses utilisateurs et utilisatrices de naviguer en ligne dans le res‐ pect de leur vie privée. Il crypte notamment le trafic In‐ ternet à travers plusieurs couches en l’acheminant à des milliers de serveurs à tra‐ vers le monde.
Les pages web ordinaires, comme Twitter.com, sont également accessibles sur le navigateur Tor, mais les ver‐ sions .onion sont spéciale‐ ment conçues pour le fure‐ teur.
Si l'expression web clan‐ destin fait souvent référence à des sites illégaux, il est éga‐ lement utilisé par des per‐ sonnes souhaitant rester ano‐ nymes pour des raisons de cybersécurité ou encore pour accéder à des sites censurés par des gouvernements ré‐ pressifs.
Facebook et d'autres sites comme la chaîne britannique
BBC et le quotidien The Guar‐ dian ont également des ver‐ sions accessibles sur Tor.