Radio-Canada Info

Une candidate dont l’appartenan­ce culturelle est mise en doute se retire à l’Î.-P.-É.

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Jessica Simmonds ne sera pas la candidate du Parti li‐ béral de l’Île-du-PrinceÉdou­ard dans la circons‐ cription de Charlottet­ownWinsloe à l’élection géné‐ rale du 3 avril.

La formation politique a reçu des commentair­es qui mettaient en doute l’apparte‐ nance culturelle autochtone que Mme Simmonds dit avoir.

Ayant été incapables de vérifier les dires de sa candi‐ date, nous avons décidé de prendre des chemins séparés, a déclaré la cheffe du Parti li‐ béral de l’île, Sharon Cameron.

Dans un communiqué le 21 février annonçant que

Mme Simmonds briguait l’in‐ vestiture libérale dans Char‐ lottetown-Winsloe, il était écrit que celle-ci se consacrait à un projet réunissant ses croyances autochtone­s et spi‐ rituelles.

BIPOC USHR, un orga‐ nisme à but non lucratif de l’Île-du-Prince-Édouard qui se consacre à l'épanouisse­ment des personnes autochtone­s, noires et de couleur, est de ceux qui ont interpellé la for‐ mation politique au sujet de cette candidatur­e.

Nous étions un peu gênés et dérangés par ceci, parce que ça ressemble à un strata‐ gème de dernière minute pour donner une impression de diversité et une bonne image à leur campagne élec‐ torale, a déclaré Sobia Ali-Fai‐ sal, la directrice générale de l’organisme.

L’interventi­on du groupe s’est limitée à partager cette opinion avec le Parti libéral, at-elle ajouté.

Jessica Simmonds a été choisie comme candidate à la fin février, et les élections gé‐ nérales ont été déclenchée­s quelques jours plus tard, le 6 mars.

Elle déclare que personne, dans ce bref intervalle, ne l’a interrogée sur son degré d’ap‐ partenance autochtone.

Elle dit cependant que la présidente du Parti libéral de l’île, Katie Morrello, a commu‐ niqué avec elle peu après pour lui demander de retirer sa candidatur­e.

Je vais être claire : je suis une femme qui a un héritage autochtone. Mes deux ar‐ rière-arrière-grands-parents maternels étaient de descen‐ dance autochtone. Je suis membre du Conseil autoch‐ tone de l’Île-du-PrinceÉdou­ard depuis 2017, et le Conseil autochtone a effectué des vérificati­ons exhaustive­s de notre arbre généalogiq­ue, a affirmé Jessica Simmonds dans un courriel à CBC / Ra‐ dio-Canada.

Je ne vais pas spéculer sur la vraie raison pour laquelle on m’a demandé de me reti‐ rer. Je ne crois pas que la pu‐ reté de la race d’une personne doive être un critère pour être élue, mais peut-être que le choix d’un candidat rempla‐ çant dans [Charlottet­ownWinsloe] va répondre à cette question, écrit-elle.

Le Conseil autochtone de l’Île-du-Prince-Édouard a refu‐ sé de confirmer les propos de Mme Simmonds à son sujet, ou de commenter plus géné‐ ralement ce dossier.

Linda Clements, mère de Jessica Simmonds et candi‐ date du Parti progressis­teconserva­teur de l’île en 2015 dans West Royalty-Springvale, a quant à elle déclaré que sa fille avait effectivem­ent des arrière-arrière-grands-parents maternels autochtone­s ayant vécu au Nouveau-Brunswick.

D’après le reportage de Cody MacKay, CBC

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