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Des temps d’attente en hausse de 25 % dans les urgences de Chaudière-Appalaches

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Le temps d'attente médian dans des hôpitaux de Qué‐ bec et Lévis a considérab­le‐ ment augmenté depuis 2018 selon des données dé‐ voilées par l'Institut écono‐ mique de Montréal.

En Chaudière-Appalaches, la hausse est de 24,71 % de‐ puis 2018, ce qui classe la ré‐ gion au 12e rang parmi les 15 régions du Québec.

L'hôpital de Saint-Georges, la pire de la région, compte un temps d'attente médian de 4h55, selon l'IEM.

Pour Chaudière-Appa‐ laches, ils se sont quand même améliorés d'un rang au classement, mais je dirais que ce n’est pas parce qu'ils se sont améliorés. C'est proba‐ blement, je dirais, parce que d'autres ont fait pire, estime Emanuelle Faubert, écono‐ miste à l'Institut économique de Montréal et responsabl­e de l'étude.

Le temps d'attente mé‐ dian a augmenté de 12,29 % pour le CIUSSS de la CapitaleNa­tionale. Le pire temps d'at‐ tente se trouve à l'hôpital Saint-François d'Assise, avec 5h43.

Hausse significat­ive de l'attente sur civière

Selon l'étude de l'Institut économique de Montréal, un patient sur quatre en civière reste plus de 24 heures aux urgences.

« La proportion des gens qui ont passé plus de 48 heures aux urgences sur une civière, ça augmente de 200 %. C'est pas une si grande proportion de la population, convient Mme Faubert. Mais ça va en augmentant. »

Les gens qui y vont [à l'ur‐ gence], y vont plus long‐ temps.

Emmanuel Faubert, éco‐ nomiste à l'Institut écono‐ mique de Montréal

Confronté à ses chiffres, le CIUSSS de Chaudière-Appa‐ laches répond que 57 % des patients qui se présentent à l'urgence de l'hôpital de SaintGeorg­es ne devraient pas s'y trouver.

Au moment d'écrire ces lignes, on constate que 57% des gens qui consultent à l'ur‐ gence de l'Hôpital de SaintGeorg­es

s'y déplacent pour des problèmes de santé non urgents (P4 et P5), ce qui ajoute une pression addition‐ nelle sur les équipes, répond l'organisme. Il est intéressan­t de savoir que 15% de cette clientèle est réorientée vers d'autres ressources du terri‐ toire plus appropriée­s et ce pourcentag­e est en constante améliorati­on depuis les der‐ niers mois.

Le CHU de Québec préfère ne pas commenter les chiffres de l'Institut économique de Montréal.Il n'est pas possible

pour le CHU de Québec-Uni‐ versité Laval de commenter une étude sans connaitre l'en‐ semble de la méthodolog­ie utilisée, répond le porte-pa‐ role, Bryan Gélinas.

Québec se défend

Nous sommes conscients que la situation n'est pas fa‐ cile dans les urgences, mais il y a une tendance encoura‐ geante depuis quelques se‐ maines, a répondu le cabinet du ministre de la Santé, Chris‐ tian Dubé.

Le ministère cite notam‐ ment la mise sur pied d'une ligne pédiatriqu­e et du gui‐ chet d'accès à la première ligne.

Nous avons aussi implanté plusieurs nouvelles cliniques IPS en quelques mois seule‐ ment. Il est aussi important de rappeler que depuis le printemps dernier, ce sont près de 500 000 Québécois de plus qui sont pris en charge par un Groupe de médecine familiale, ajoute le ministère.

À consulter aussi :

Des ratés pour le Guichet d’accès à la première ligne à Québec Urgences : un nou‐ veau site répertorie les temps d’attente au Québec Attente à l’urgence : l’envers du décor au CHUS - Fleurimont

Selon des informatio­ns de Guylaine Bussière

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