Ottawa déduit 1,3 M$ des transferts fédéraux en santé du NouveauBrunswick
Ottawa retranche 1,3 mil‐ lion de dollars des trans‐ ferts fédéraux en santé consentis au NouveauBrunswick. Cette diminu‐ tion est attribuable en grande partie à certains frais médicaux que la pro‐ vince exige des Néo-Bruns‐ wickois.
Au total, le fédéral retire aux provinces un total de 82 millions de dollars en transferts, en compensation des services médicalement nécessaires que les provinces ont fait payer aux patients, alors qu’ils auraient dû être gratuits. La moitié de cette somme concerne le Québec.
Pour le Nouveau-Bruns‐ wick seulement, le fédéral es‐ time à 1 277 659 $ le montant total que les Néo-Brunswi‐ ckois ont payé durant l’exer‐ cice financier 2020-2021 pour des services d’imagerie médi‐ cale qui auraient dû leur être offerts gratuitement.
Le Nouveau-Brunswick perd de plus 64 850 $ en transferts fédéraux, en raison d’un accès insuffisant aux in‐ terruptions de grossesse dans la province. Le gouvernement provincial ne couvre que les avortements chirurgicaux ef‐ fectués aux hôpitaux de Moncton et Bathurst, mais re‐ fuse de couvrir ceux réalisés en clinique privée, comme à la Clinique 554 à Fredericton.
Ces déductions sont faites pour reconnaître le fardeau fi‐ nancier que les Canadiens [...] portent lorsqu'ils ont accès à certains types de services qui devraient être fournis gratui‐ tement, a déclaré le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, lors d’une conférence de presse vendredi à Ottawa.
Ces déductions sont calcu‐ lées chaque année à la fin de l’exercice financier, a dit M. Duclos, rappelant qu’il s’agissait d’une responsabilité du ministre fédéral de faire respecter la Loi sur la santé.
Vendredi, le ministre a souligné que davantage de Canadiens rapportent avoir dû payer certains services de santé.
Ces situations se pro‐ duisent plus souvent depuis quelque temps en raison des progrès qu'on a faits — des bons progrès qu’on a faits [...] en utilisant davantage la tech‐ nologie, incluant les soins vir‐ tuels, et en réaménageant les équipes de travail pour don‐ ner davantage de responsabi‐ lités — c'est une bonne chose — aux infirmières prati‐ ciennes et aux médecins as‐ sistants, a expliqué M. Duclos.
Ces progrès scientifiques et organisationnels, a-t-il ce‐ pendant prévenu, ne doivent pas venir au prix d'un fardeau financier plus important pour les Canadiens qui paient déjà par leurs impôts pour des ser‐ vices qui devraient être nor‐ malement fournis gratuite‐ ment, parce que ce sont des services de santé qui sont mé‐ dicalement nécessaires.
Dans une brève déclara‐ tion par courriel vendredi après-midi, un porte-parole du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick a écrit : Le Nouveau-Brunswick s'en‐ gage pleinement à respecter les principes de la Loi cana‐ dienne sur la santé et nous continuons à évaluer toutes les implications potentielles de cette décision fédérale.