Cercle de feu : Neskantaga réitère son opposition à la construction de la route d’accès
Des représentants de la Première Nation de Nes‐ kantaga étaient à Queen’s Park jeudi pour dénoncer l’entente présentée cette semaine pour la construc‐ tion de la route qui va re‐ lier le cercle de feu, un gi‐ sement minier important, au réseau routier provin‐ cial.
Le Chef de la Première Na‐ tion de Neskantaga, Chris Moonias, affirme que le gou‐ vernement ontarien n’a pas obtenu la permission de sa communauté pour traverser la rivière Attawapiskat, et que personne ne va traverser cette rivière sans notre consentement libre et éclairé.
Nous allons nous en assu‐ rer, peu importe les moyens nécessaires.
Chris Moonias, chef de la Première Nation de Neskan‐ taga
Le gouvernement Ford a présenté en début de se‐ maine un cadre de référence pour la construction de cette route.
Le plus récent plan de construction de la route vers le cercle de feu, selon les dires du gouvernement, est dirigé par les Premières Nations, mais Neskantaga souhaite da‐ vantage de consultations et de bénéfices pour la commu‐ nauté avant de donner son accord au projet.
Ils disent qu’ils parlent à toutes les Premières Nations, mais ce n’est pas vrai, en fait ils parlent à certaines Pre‐ mières Nations et disent que ce sont toutes les Premières
Nations, déplore quant à lui le député NPD de Kiiwetinoong, Sol Mamakwa.
Lors de la période des questions jeudi à Queen’s Park, le ministre du Dévelop‐ pement du Nord, Greg Rick‐ ford, a souligné l’importance de la route du cercle de feu pour le développement éco‐ nomique de la province.
Il a affirmé que son gou‐ vernement est fier de ses ef‐ forts pour créer un consensus avec les Premières Nations au sujet de plusieurs projets de ressources naturelles.
M. Rickford a assuré que ces projets allaient offrir de la prospérité aux communautés défavorisées dans la région.
Une mésentente sur l’environnement et la pros‐ périté
M. Mamakwa rappelle qu’une des craintes de Nes‐ kantaga est l'impact de la construction de la route vers le cercle de feu sur la rivière Attawapiskat.
Ils ont accès à l’esturgeon, et ce poisson fait partie de leur manière de vivre depuis des millénaires, et cette rivière fait partie de leur territoire traditionnel et cela va avoir un impact sur le mode de vie, nous devons nous attarder à cela, affirme-t-il.
Le chef Moonias affirme que les consultations doivent avoir au centre la croissance et les bénéfices pour la Pre‐ mière Nation en échange d’un droit de passage.
J’ai vu trop souvent des Premières Nations qui ne bé‐ néficient pas de projets mi‐ niers qui sont installés sur leur territoire ancestral, j’ai l’ai vu de mes yeux. Ces commu‐ nautés ne prospèrent pas, je les vois continuer de vivre dans des conditions du tiers monde, explique-t-il.
Ce n’est pas ce que nous voulons, affirme-t-il, ajoutant que sa communauté vit en‐ core sous un avis d’ébullition de l’eau, et a encore des pro‐ blèmes de pauvreté.
Avec les informations de CBC