Les stocks de homard aux Îles-de-laMadeleine se portent bien
Les populations de homard aux Îles-de-la-Madeleine se portent bien, ce qui est de bon augure pour la pro‐ chaine saison des homar‐ diers.
C’est l’un des constats qui a été dévoilé par le Comité consultatif sur le homard de la zone 22, chapeau par le mi‐ nistère des Pêches et des Océans du Canada (MPO). Une présentation s'est dérou‐ lée jeudi à Cap-aux-Meules.
Le point d’orgue de cette rencontre était l’état de la res‐ source aux abords de l’archi‐ pel. C'est le biologiste de l’Ins‐ titut Maurice-Lamontagne Be‐ noît Bruneau qui a présenté les données.
Les acteurs de l’industrie se sont réjouis d'apprendre que les stocks se portaient bien.
On a de bonnes prises par unité d’effort et on a dans les années récentes des débar‐ quements records, précise le directeur du bureau du sec‐ teur des Îles-de-la-Madeleine au MPO, Cédric Arseneau.
Tous les indicateurs pointent vers la direction d’une bonne saison de pêche. Les nouvelles sont bonnes pour le homard.
Cédric Arseneau, directeur du bureau du secteur des Îlesde-la-Madeleine au MPO
M. Arseneau indique égale‐ ment que ce constat pourrait se poursuivre dans les pro‐ chaines années.
C’est très encourageant pour l’industrie locale, surtout si on prend en considération tous les efforts de conserva‐ tion [de la ressource] qui ont été mis en place dans le pas‐ sé. D’un certain point de vue, c’est une récompense pour eux , croit-il.
Si tout se déroule comme prévu, la pêche au homard devrait débuter le 6 mai aux Îles. Le MPO mentionne avoir entamé les travaux sur les quais pour se préparer en vue de l’ouverture de la pêche.
Les casiers de pêche à l’ordre du jour
Comme à l’habitude, plu‐ sieurs dossiers étaient au pro‐ gramme lors de la rencontre du comité consultatif.
Des discussions entourant la taille et la forme des casiers, les journaux de bord électro‐ nique et le protocole relative‐ ment à la présence de la ba‐ leine noire ont eu lieu.
Lors de la pêche au ho‐ mard, les pêcheurs madeli‐ nots utilisent, entre autres, des casiers en bois plus petits que ceux employés par la ma‐ jorité des pêcheurs canadiens.
Il y a aussi la particularité dans le design où nos casiers sont ronds plutôt que carrés, ce qui nous donne des confi‐ gurations un peu différentes, explique M. Arseneau.
Des recherches ont été faites dans les derniers mois afin de déterminer si les ca‐ siers arrondis présentaient un avantage compétitif sur les
casiers de forme carré.
On a pu comparer les ca‐ siers, discuter des différentes mesures. Grâce à une étude réalisée par Merinov, on a pu constater que la différence entre les deux types de ca‐ siers est encore marginale , conclut Cédric Arseneau.
À la lumière de ce constat, le MPO ne formulera pas de recommandation quant à la
taille des casiers.
Baleine noire
La question du protocole de protection pour la baleine noire a encore une fois été abordée lors des discussions du comité consultatif jeudi.
Lorsque des baleines noires sont détectées, le MPO ferme de zones de pêche sai‐ sonnières et temporaires dans le golfe du Saint-Laurent et la baie de Fundy. Trans‐ ports Canada impose une li‐ mite de vitesse pour toute embarcation de plus de 13 mètres dans certains sec‐ teurs du golfe, où des ba‐ leines sont détectées.
La possibilité que le MPO ferme des zones de pêche lorsque des baleines noires sont repérées continue de hanter les pêcheurs.
Le suivi des présences de baleine est toujours très im‐ portant pour le ministère parce que la baleine noire est une espèce en péril et on a l’obligation de s’assurer qu’elle est préservée. Donc c’est sûr que le protocole devra tou‐ jours être en place , réitère M. Arseneau.
En 2018, le ministère a créé un groupe d’experts tech‐ niques qui regroupe pê‐ cheurs, scientifiques et fonc‐ tionnaires. Selon le directeur du bureau des Îles-de-la-Ma‐ deleine, les travaux avec l’in‐ dustrie des pêches se pour‐ suivront dans le futur.
À la suite de la rencontre du comité consultatif, les re‐ commandations de l’industrie seront analysées et serviront à l’élaboration d’un plan de gestion des pêches. Ce plan devra par la suite être ap‐ prouvé par le MPO avant le début de la saison de pêche au homard.
Avec les informations de Bruno Lelièvre