Les opposants à la vente du camping Watopeka font pression
La détermination des oppo‐ sants à la vente du Cam‐ ping et Parc Watopeka de Windsor ne fait aucun doute. Ils ont réuni, di‐ manche, des centaines de personnes pour accentuer la pression sur leurs élus.
Nous autres, on ne lâchera pas tant que l'on n'aura pas une confirmation que ça va rester un parc , s’exclame un citoyen. Les habitants de Windsor sont non négo‐ ciables. Ils tiennent à ce que le Camping et Parc Watopeka actuellement géré par la mu‐ nicipalité, reste un lieu public.
C'est un parc, c'est à nous. On le garde, that's it, that's all, dit fermement l’instigateur du rassemblement, Daniel Bis‐ son.
L'intérêt des promoteurs d'y créer un camping de 150 places et d'en faire un at‐ trait touristique majeur in‐ quiète les citoyens.
C'est un parc, et en 2023, un parc, on ne vend pas ça! On garde ça pour les citoyens. Dès qu'il va être vendu, on n'aura plus de contrôle, et on n'y aura plus accès surtout.
Daniel Bisson, instigateur du rassemblement
Ce sont 300 personnes qui se sont rassemblées au parc, sous le soleil, pour envoyer un message clair à la munici‐ palité.
Je trouve ça très important de protéger nos espaces verts, particulièrement quand c'est le seul qu'on a dans une ville, mentionne Élodie Four‐ nier. On est une ville qui se tient les coudes serrés donc, pour moi, c'est important que le parc reste comme il a tou‐ jours été , croit Chanelle Côté.
M. Bisson se réjouit de l’ampleur de la mobilisation ci‐ toyenne. On a mis ça (l'événe‐ ment) sur Facebook vendredi soir, puis regarde le résultat. Je pense que ça parle beau‐ coup.
En plus de leur accès à la nature, les citoyens sou‐ haitent continuer de créer des souvenirs à cet endroit.
On a tous joué ici un après l'autre. Ça vaut la peine que les enfants et les enfants de nos enfants puissent avoir la chance de s'amuser.
Réal Normandin, partici‐ pant
À l'extérieur du rassemble‐ ment, les personnes rencon‐
trées par Radio-Canada di‐ manche sont majoritairement contre le projet. L'une d'elles avance toutefois qu'un cam‐ ping mieux équipé pourrait profiter à la municipalité. Il y aurait peut-être plus de gens qui viendraient à Windsor pour justement aller au cam‐ ping, parce qu'en ce moment il n'y a pas grand monde , soutient celle-ci.
Par téléphone, les promo‐ teurs rappellent que le projet est encore embryonnaire. L'idée aurait été présentée prématurément à la popula‐ tion, selon eux, car les ques‐ tions fusaient déjà. L’entre‐ prise Domtar, qui a une en‐ tente avec la Ville pour l'utili‐ sation du terrain, doit égale‐ ment se prononcer.
Je veux que la Ville prenne conscience que les gens veulent garder leur parc , mentionne M. Bisson. N’ayant pas de nouvelles informations à présenter, la mairesse et le directeur général de Windsor ont refusé nos demandes d'entrevue.
D’après le reportage de Pierrick Pichette