Pas toujours facile pour un politicien d’affronter la critique, constate Marc Garneau
Passer d’une carrière d’as‐ tronaute où l'on a été adu‐ lé à une autre en politique comporte son lot de sur‐ prises. Marc Garneau, qui a démissionné de son poste de député, a confié aux Coulisses du pouvoir avoir été blessé par les critiques mordantes concernant sa position sur le projet C-13 sur la modernisation de la Loi sur les langues offi‐ cielles.
Le projet de loi vise entre autres à mieux protéger et promouvoir le français par‐ tout au pays. Au comité parle‐ mentaire chargé de réviser C13, M. Garneau s’est opposé à ce que la loi 96 sur la langue officielle et commune du Qué‐ bec ait préséance sur la loi fé‐ dérale en cas de conflit d’in‐ terprétation.
J'ai été accusé de mépriser le Québec, d'être un vendu, d'être un "angry phone", d'être un colonisé. Les at‐ taques ont été très très fortes.
Marc Garneau, ancien dé‐ puté de Notre-Dame-deGrâce–Westmount
Des propos qui l’ont d’au‐ tant plus étonné, car il se considère un fier Québécois et qu’il reconnaît la nécessité de protéger la langue fran‐ çaise. Il a rappelé à l’anima‐ teur Daniel Thibeault avoir été l’un des premiers politiciens à proposer la reconnaissance de la nation québécoise. La résolution a été adoptée en octobre 2006 lors du congrès spécial de l’aile québécoise du Parti libéral du Canada.
Ça m'a choqué. Ça m'a fait mal parce que je suis une per‐ sonne de principe. Même si les gens ne sont pas nécessai‐ rement d'accord avec moi, c'est important que je main‐ tienne mes principes, a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, l’exa‐ men du projet de loi C-13 s’étire en longueur puisque mardi dernier, les membres du comité parlementaire ont ajouté du temps pour dé‐ battre des nombreux amen‐ dements.
En prenant sa retraite, l’an‐ cien ministre respecte l’enga‐ gement qu’il avait pris auprès de sa famille l’automne der‐ nier. Il voulait terminer le tra‐ vail du comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir, dont il était le coprésident. Le rapport a été déposé en fé‐ vrier et mercredi dernier, il an‐ nonçait au caucus libéral son départ.
Son exclusion du Conseil