10 M$ pour les câbles optiques aux Îles : Joël Arseneau veut plus de transparence
Le député des Îles-de-la-Ma‐ deleine, Joël Arseneau, ré‐ clame plus de transpa‐ rence concernant la somme de 10 millions de dollars accordée au Réseau intégré de communica‐ tions électroniques des Îles-de-la-Madeleine (RI‐ CEIM) par Québec.
Le gouvernement publiait dans la Gazette officielle du Québec, le 8 février dernier, l’octroi de cette somme qui servira notamment à effec‐ tuer des travaux d’entretien et de réparation ponctuels sur les câbles de télécommu‐ nication sous-marins qui re‐ lient la Gaspésie aux Îles de la Madeleine.
Le député madelinot se dit perplexe quant à ce décret qui présente peu de détails concernant l’utilisation de cette enveloppe.
Le gouvernement a déjà dépensé 8,5 millions de dol‐ lars — 5 millions pour des ré‐ parations de câbles parce qu’ils ne sont plus assurables et 3,5 millions pour un lien mi‐ cro-ondes — et là avec l’an‐ nonce, on est rendu à 18,5 millions de dollars inves‐ tis dans des câbles qui sont vieux, qui sont fragilisés et qui sont vétustes, affirme M. Ar‐ seneau.
On n'a toujours pas de so‐ lution à moyen ou long terme. On a besoin d’un éclai‐ rage pour savoir où le gouver‐ nement s’en va.
Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine
Selon le décret, le montant octroyé pourrait également servir à la réalisation d’études en vue de la mise en place d’un lien de télécommunica‐ tion supplémentaire entre l’ar‐ chipel et le continent.
Pour Joël Arseneau, la question d’une nouvelle étude vient remettre en ques‐ tion le projet d’Hydro-Québec de raccorder les Îles-de-la-Ma‐ deleine au réseau électrique. Est-ce que ça signifie que le gouvernement abandonne le projet?, se questionne le dé‐ puté.
En 2018, le gouvernement du Québec avait refusé d’in‐ vestir dans un remplacement des câbles de télécommunica‐ tion. Il avait alors signifié son intention d’en ajouter un sup‐ plémentaire au moment où Hydro-Québec allait procéder au raccordement hydroélec‐ trique, alors prévu en 2027. Depuis, la Régie de l’énergie a toutefois rejeté la proposition de la société d’État.
Maintenant, on nous dit qu’on injecte un autre 10 mil‐ lions de dollars, qui n’est pas un investissement dans le dé‐ veloppement du milieu, parce qu’il n’y a pas de retombées économiques de ce montantlà. Ils n’ont pas le choix de le faire maintenant, parce que la mauvaise décision a été prise en 2018 et que les câbles sont vétustes, déplore l'élu.
Pour lui, une question im‐ portante subsiste concernant le nouveau lien qui pourrait résulter des études réalisées grâce à l'aide du provincial. Est-ce qu’il s’agit d’un nou‐ veau lien de télécommunica‐ tion qui fait abstraction du projet d’Hydro-Québec ou on parle de favoriser la pose d’un lien à l’intérieur des canalisa‐ tions d’Hydro-Québec ?, s'in‐ terroge Joël Arseneau.
Qu’en pense le nouveau maire ?
Le nouveau maire des Îlesde-la-Madeleine, Antonin Vali‐ quette, indique qu’il est en‐ core trop tôt pour commen‐ ter ce dossier.
Il n’y a pas eu d’annonce et pour l’instant, je ne sais pas grand-chose, dit M. Vali‐ quette. S’il y a un volet ''étude'', oui, j’ai les mêmes questions que M. Arseneau, mais je me dis qu’on va avoir une réponse là-dessus éven‐ tuellement.
M. Valiquette indique éga‐ lement vouloir consulter le RI‐ CEIM avant de commenter davantage. Il reconnaît que ce sera l’un des dossiers impor‐ tants de son mandat à la mai‐ rie, débuté vendredi dernier avec son assermentation.
Le Réseau intégré de com‐ munications électroniques des Îles-de-la-Madeleine n’a quant à lui pas voulu com‐ menter cet octroi publié dans la Gazette officielle du Qué‐ bec.
Avec la collaboration de Joane Bérubé.