La location d’une résidence principale sera permise dès le 25 mars au Québec
Dès le 25 mars prochain, il sera possible de louer sa ré‐ sidence principale en Abiti‐ bi-Témiscamingue et ailleurs dans la province sur des plateformes numé‐ riques d’hébergement tou‐ ristique pendant moins de 30 jours.
Le projet de loi 67 sur l'hé‐ bergement collaboratif qui entre en vigueur permet ce genre d'activité dans toutes les municipalités.
Les règlements d’urba‐ nismes existants qui inter‐ disent de louer sa résidence principale deviennent ainsi ca‐ ducs.
Les municipalités pourront toutefois, après un processus référendaire, réglementer l'offre d'hébergement touris‐ tique dans une résidence principale.
À Rouyn-Noranda, louer sa résidence était déjà permis après l'adoption d'un règle‐ ment de zonage en 2016 et la Ville ne compte pas changer de dispositions, confirme le service des communications de la municipalité.
Les municipalités de Vald’Or et d'Amos n'ont pas non plus l'intention de limiter ces activités à certains secteurs.
La Ville de Témiscaming entend, cependant, encadrer ce type d’hébergement avec un nouveau règlement de zo‐ nage dans les mois à venir.
Le maire Pierre Gingras rappelle que le conseil munici‐ pal doit retourner à la table à dessein puisqu'un premier projet de règlement n'a pas abouti.
Nous autres, c'est sûr qu'on s'est dit au départ, on manque de logement à Té‐ miscamingue, donc on s'est dit peut-être que c'est une bonne chose de regarder ça comme il faut pour éviter que des logements se retrouvent sans personne dedans, puis seulement pour servir du Airbnb. On a réfléchi là-des‐ sus, on a bien compris le rè‐ glement. On a eu plus de dis‐ cussions, d'interrogations et maintenant on est prêt à tra‐ vailler pour qu'il soit accep‐ table pour tout le monde, ajoute le maire.
Au Témiscamingue, seule‐ ment trois permis de location de résidences principales ont été délivrés par le gouverne‐ ment.
C'est que les prioritaires doivent détenir un permis pour une telle activité, ex‐ plique Daniel Dufault, urba‐ niste à la MRC de Témisca‐ mingue.
Chaque municipalité a un peu à se poser la question, c'est quoi mon intérêt à régle‐ menter? Est-ce que c'est parce que l'hébergement tou‐ ristique cause des nuisances parce qu’il y a des fêtes ou du stationnement sur la rue ou un volume additionnel de dé‐ chets. Si elle ne veut pas régle‐ menter, est-ce que c'est parce qu'il y a une pénurie au ni‐ veau de l'offre touristique conventionnelle, comme les hôtels, les auberges, est-ce que la municipalité veut favo‐ riser une diversité d'héberge‐ ment touristique sur son ter‐ ritoire, indique le responsable.
Est-ce que la municipalité veut ou pas intervenir dans le marché privé? Ce sont les questions que les municipali‐ tés vont se poser pour savoir si on réglemente ou pas. Daniel Dufault
Pour les résidences secon‐ daires et les chalets, le chiffre est de 32 autorisations qui sont délivrées par le ministère du Tourisme.
Rappelons que le projet de loi du gouvernement avait suscité une levée de boucliers de la part des municipalités.