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Un festival pour continuer à faire vivre la culture ukrainienn­e à Regina, malgré la guerre

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Alors que l’Ukraine est en guerre depuis maintenant plus d’un an, les commu‐ nautés ukrainienn­es à l’étranger essayent de continuer à faire vivre leurs traditions, et cette fin de semaine à Regina, un festival de danses ukrai‐ niennes regroupe les res‐ sortissant­s de ce pays d’Eu‐ rope de l’Est.

Le responsabl­e des com‐ munication­s du festival, Carla Warnyca, qui participe à l’or‐ ganisation de l’événement de‐ puis de nombreuses années, estime que ce type de rendezvous est nécessaire, notam‐ ment dans le contexte actuel.

C'est un moyen de préser‐ ver notre honneur et notre tradition, de les maintenir en vie et de montrer que nous sommes forts et que nous se‐ rons résilients, que notre culture restera vivante, quoi qu'il arrive, soutient Carla Warnyca.

À cette occasion, des dan‐ seurs de tous âges sont mon‐ tés sur scène pour offrir la large palette des danses tradi‐ tionnelles qui varient en fonc‐ tion des régions ukrai‐ niennes..

Les costumes traditionn­els portés par les danseurs sont pour la plupart fabriqués à la main en Ukraine.

Selon Kate Miezianko, une danseuse, participer à cette activité culturelle est une fa‐ çon d’honorer le peuple ukrai‐ nien.

C'est très important pour moi de danser pour mon peuple, dit-elle.

Je suis tellement honorée et chanceuse d'avoir la possi‐ bilité de danser encore au‐ jourd'hui et pour l'avenir, ce que beaucoup d'enfants de mon âge n'ont pas.

Le festival qui s'achève di‐ manche offre aussi l’occasion d’amasser des dons et de l’ar‐ gent pour l’Ukraine.

Sur place, un kiosque de vente de nourriture est instal‐ lé et les bénéfices seront ver‐ sés aux victimes de la guerre en Ukraine.

Pour Carla Warnyca, c’est essentiel pour permettre de continuer à avoir une vie nor‐ male malgré les conditions difficiles en Ukraine.

Avec les informatio­ns de Perrine Pinel

de pouvoir concurrenc­er ce marché-là, c'est d'offrir du contenu de qualité, d'être créatifs et de mettre beau‐ coup de gens à l'écran pour al‐ ler sur les marchés internatio‐ naux et y rayonner.

La production cinéma‐ tographiqu­e et télévisuel­le en mal de financemen­t

La question du finance‐ ment est, depuis plusieurs an‐ nées déjà, sur toutes les lèvres. Les chiffres du Fonds des médias du Canada (FMC) révèlent que les production­s locales ont accès à un budget moyen d'environ 630 000 $ par heure de contenu. Dans le Canada anglais, ce montant s'élève à plus de 2,4 millions $ par heure.

C'est l'oeuf et la poule : on dit qu'on va aller chercher un marché plus jeune, alors on met beaucoup d'argent sur une série plus jeune. Tu ar‐ rives devant les cotes d'écoute et c'est très mauvais, car qui regarde la télé en temps réel? Les gens de 60 ans, a souligné Louis Moris‐ sette lors de l'événement.

L'auteur-acteur-produc‐ teur québécois en est convaincu : il faut faire des oeuvres fortes pour les gens dans la jeune vingtaine.

L'animation, une solu‐ tion?

Pour Pierre Barrette, direc‐ teur de l'École des médias de l'Université du Québec à Montréal, la solution réside peut-être en la création d'un Netflix québécois, même si peu d'efforts concertés ont été réussis en ce sens.

Je pense que l'avenir [...], c'est le jour où on va avoir une sorte de TOU.TV qui ra‐ masse l'essentiel de la produc‐ tion, à la fois de la télévision publique et de celle des ré‐ seaux privés, et qui va offrir une véritable alternativ­e de contenus québécois à ce qui est proposé sur Netflix, ex‐ plique-t-il en entrevue.

Les films et des séries d'ici se retrouvera­ient ainsi tous sur une même plateforme, à l'instar de TOU.TV Extra qui appartient à Radio-Canada.

Celle-ci pourrait gérer à la fois la production et la distribu‐ tion du contenu, un modèle d'affaires atypique, mais pro‐ metteur, selon certains.

À partir du moment où on produit de la télévision desti‐ née au public québécois et qu'on fait en sorte que ce soit Netflix qui le diffuse, j'ai l'im‐ pression qu'on fait un peu fausse route, estime M. Bar‐ rette. [...] Le premier public d'une série comme M'en‐ tends-tu?, ce n'est pas le pu‐ blic de Netflix.

Le fait que le Québec soit reconnu comme une plate‐ forme créative dans les sec‐ teurs des effets visuels et de l'animation n'est, selon lui, pas suffisant pour contribuer au rayonnemen­t de sa culture. Bien que le nouveau film d'animation sorti en fé‐ vrier Katak, le brave béluga soit fait au Québec, son ap‐ port reste davantage écono‐ mique qu'identitair­e.

Lorsqu'on fonctionne dans des contenus ou des formes où ça ne paraît pas qu'on est québécois, c'est plate à dire, mais on est sou‐ dainement super à la mode. C'est facile de prendre des voix d'acteurs américains et de les mettre sur des bélugas, et quand ça va passer à New York, personne ne va savoir que c'est québécois, précise le directeur.

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